Le monde fabuleux de Merkel: entre mensonges et veridicite Evelyn Hecht-Galinski Traduction Christiane Reynaud

Le monde fabuleux de Merkel: entre mensonges et véridicité

 

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 5 juin 2019 au sujet du discours de Merkel à Harvard

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/merkels-maerchenwelt-zwischen-luegen-und-wahrhaftigkeit-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction: Christiane Reynaud

 

Le discours d’Angela Merkel à Harvard, interrompu par des „standing ovations », m’a choquée. Comment une université américaine soi-disant d’élite, a-t-elle pu se laisser prendre par tant de platitudes de la chancelière allemande ? Le niveau intellectuel est-il déjà descendu aussi bas avec Trump que des étudiants et des professeurs d’Harvard applaudissent tout ce qui vient de la soi-disant « personnalité salvatrice » de la politique allemande, de « la femme la plus puissante du monde » ? La façon dont Merkel a « enjolivé » son passé en RDA a déjà été insupportable, comment « elle n’a longtemps pas pu surmonter » ce mur proche de son appartement à Berlin-Est. Dans ce lointain Harvard, elle a pu se plaindre « d’avoir dû tous les jours faire un détour de la liberté » car ils ne savent pas que Merkel a quand même mené une vie privilégiée en RDA. Ceci en passant : depuis des années déjà, à cause du non-respect du droit international par Israël, les Palestiniens sont obligés de faire « un détour de la liberté «  devant le mur israélien d’apartheid qui est illégal selon l’avis de la Cour internationale de justice. Eh oui, ce qui est valable pour Merkel, ne l’est pas forcément pour Ali !

 

Roman à l’eau de rose

 

Le soulagement de Merkel à la chute du mur de Berlin est un roman à l’eau de rose ; « Dans chaque début habite un enchantement ». Comment ces élites ont-elles pu être enthousiasmées par cet « enchantement » trompeur ? Par ignorance ? En réalité, si on regarde son passé de près, cette magicienne était tout autre qu’une dissidente active de RDA, ou encore moins une victime. Cette fille de pasteur n’avait-elle pas déménagé avec ses parents en RDA, peu après sa naissance à Hambourg ? N’a-t-elle pas été plus liée au système qu’elle ne le dit aujourd’hui ? Quand on lit les faits dans la biographie de Merkel parue en 2013, « Das erste Leben der Angela M. » des journalistes Günther Lachmann et Ralph Georg Reuth, on trouve une tout autre Merkel. On y trouve une fonctionnaire de la FDJ, la « Jeunesse libre Allemande », une femme qui était d’abord contre la réunification !

https://www.n-tv.de/politik/Nichts-verheimlicht-nicht-alles-erzaehlt-article10631536.html

http://bds-kampagne.de/2004/07/09/gutachten-des-internationalen-gerichtshof-igh/

 

La vie de Merkel en RDA n’a-t-elle pas été « réécrite » pour, « ultérieurement », mieux répondre aux attentes des partisans chrétiens démocrates ? Aurait-on fêté cette « chancelière du changement » comme une popstar si on avait distribué cette biographie aux claqueurs américains ?

 

Mais maintenant, alors qu’en Allemagne, malgré ou à cause de Trump, des politiciens et politiciennes soulignent l’amitié transatlantique et que même bientôt l’ancien président « évincé » du SPD, Sigmar Gabriel dirigera « l’Atlantik-Brücke », quelle politique substantielle pouvons-nous encore espérer ? Merkel a été applaudie pour avoir soi-disant critiqué Trump, sans citer son nom. Mais, que faut-il penser d’une telle « critique » en douce, alors que, dès son retour à Berlin, elle n’a rien trouvé de plus urgent à faire que d’assurer le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo de « notre » indéfectible amitié ? La chancelière et le ministre des Affaires étrangères Maas ont tranquillisé Pompeo ; ils avaient certes des divergences dans leur politique envers l’Iran mais poursuivaient le même but, à savoir empêcher l’Iran de posséder des armes nucléaires. On se tait sur le fait que « l’État juif » possède des armes nucléaires et qu’on ne puisse, en aucun cas, partir du principe que l’Iran soit une « menace ». Dans leur vision du monde, les « armes nucléaires juives à l’étoile de David » sont autorisées en tant que « légitime défense ». N’oublions jamais que, contrairement à Israël, l’Iran n’a jamais commencé de guerre !

 

Hypocrisie mensongère sans égale

 

J’en reviens à l’essentiel de ma critique de la chancelière et de la politique étrangère allemande. Merkel est louée pour ses soi-disant allusions critiques envers le président américain Trump qui a fait du renforcement du mur à la frontière avec le Mexique un de ses projets les plus importants et elle parle dans ce contexte de son « soulagement » lors de la chute du mur de Berlin et des « changements qui sont possibles si nous les abordons ensemble ». Et cela est d’une hypocrisie sans égale.

 

La phrase de la chancelière Merkel : « Ne pas décrire des mensonges comme des vérités et des vérités comme des mensonges » touche en effet le fond du problème. Mais cette chancelière « de la raison d’État » préfère ne pas parler  des vérités au sujet du mur de l’apartheid dans « l’État juif ». Pourquoi les politiciens et les médias allemands mentent-ils si manifestement quand il s’agit de la politique de « l’État juif » ? Pourquoi le mouvement BDS est-il diffamé comme antisémite, pourquoi les manifestations d’Al-Quds (Jérusalem) sont-elles dénigrées comme antisémites, alors que l’occupation juive et l’annexion de Jérusalem sont tacitement acceptées ? Pourquoi réprime-t-on les slogans « Israël, meurtrier d’enfants » alors qu’on n’empêche pas les sionistes d’assassiner des enfants ? Les « valeurs » de Merkel ne sont-elles pas valables pour les Palestiniens ? Ses valeurs « chrétiennes sionistes » nous ont conduits à la nullité qui ne sert qu’aux objectifs juifs et elles sont en dehors de notre Loi fondamentale. Sa raison d’Etat pour la sécurité d’Israël a conduit l’Allemagne dans une dangereuse dépendance vis-à-vis du « régime de terreur d’Etat juif », qui menace non seulement notre liberté d’opinion, mais notre politique toute entière.

 

En cette époque de calomnies, nous devrions nous réjouir de toute critique contre Israël. Pourquoi évoque-t-on constamment un antisémitisme et une haine des Juifs de la part des Musulmans alors que des politiciens populistes de droite sont les bienvenus en Israël et les partis contre l’antisionisme et l’antisémitisme sont à l’avant-garde, conformément à tous les autres partis ?

 

La raison d’État de Merkel : conformisme et « véridicité » mensongère

 

Depuis déjà des années, avec la raison d’État de Merkel, s’est développé un climat de conformisme « correct » médiatique et politique qui s’éloigne dangereusement des structures démocratiques. Quand on évoque constamment le « Plus jamais ! » en allusion au passé nazi mais qu‘on soutient sans réserve le régime de terreur d’État sioniste, il y a quelque chose qui ne va plus en Allemagne. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une nouvelle politique démocratique qui dit : NE JAMAIS répéter les erreurs du passé.

 

La « véridicité » dont parle la chancelière est mensongère quand elle continue de parler d’une solution à deux États sans avoir jamais levé le petit doigt pour atteindre ce but. Depuis qu’elle est à la barre, le nombre de colons juifs est passé à environ 600.000 ; depuis qu’elle est au pouvoir, la judaïsation de la Palestine progresse rapidement. Le bon comportement de Merkel est couronné par de nombreux prix et titres de docteur honoris causa juifs et américains.

 

Il serait maintenant temps pour la chancelière de couronner son prochain départ par des propositions pour un plan de paix de grande envergure pour la Palestine qui inclut des élections et la fin immédiate de l’occupation illégale de la Palestine et du Golan syrien. Sinon, nous resterons devant un fiasco de cette politique. Merkel nous a conduits dans des missions militaires à l’étranger et des coopérations qui n’ont rien à voir avec des valeurs, mais seulement avec le maintien au pouvoir, la division et l’accroissement de l’armement. Elle se laisse fêter en tant que médiatrice, alors qu’en réalité elle a détérioré nos relations avec la Russie et empêché, dès le début, l’adhésion à l’UE, longtemps négociée et promise, de la Turquie. Les Musulmans n’ont pas de place dans son monde européen chrétien sioniste. Elle a courtisé des États douteux comme l’Ukraine, la Croatie ou le Kosovo et laissé le régime sioniste d’apartheid détruire la Palestine. L’Allemagne n’a-t-elle vraiment pas de problème plus important que de reconnaître le droit d’exister de « l’État juif » et de lui donner carte blanche « casher » pour le vol des terres et la judaïsation, alors que la reconnaissance du droit d’exister d’un État palestinien s’impose depuis longtemps mais n’a pas de place dans sa vision « chrétienne sioniste » du monde.

 

Ça suffit avec les mensonges, retournons à la véridicité !

 

Le monde fabuleux de Merkel: entre mensonges et véridicité

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 5 juin 2019 au sujet du discours de Merkel à Harvard

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/merkels-maerchenwelt-zwischen-luegen-und-wahrhaftigkeit-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction: Christiane Reynaud

 

Le discours d’Angela Merkel à Harvard, interrompu par des „standing ovations », m’a choquée. Comment une université américaine soi-disant d’élite, a-t-elle pu se laisser prendre par tant de platitudes de la chancelière allemande ? Le niveau intellectuel est-il déjà descendu aussi bas avec Trump que des étudiants et des professeurs d’Harvard applaudissent tout ce qui vient de la soi-disant « personnalité salvatrice » de la politique allemande, de « la femme la plus puissante du monde » ? La façon dont Merkel a « enjolivé » son passé en RDA a déjà été insupportable, comment « elle n’a longtemps pas pu surmonter » ce mur proche de son appartement à Berlin-Est. Dans ce lointain Harvard, elle a pu se plaindre « d’avoir dû tous les jours faire un détour de la liberté » car ils ne savent pas que Merkel a quand même mené une vie privilégiée en RDA. Ceci en passant : depuis des années déjà, à cause du non-respect du droit international par Israël, les Palestiniens sont obligés de faire « un détour de la liberté «  devant le mur israélien d’apartheid qui est illégal selon l’avis de la Cour internationale de justice. Eh oui, ce qui est valable pour Merkel, ne l’est pas forcément pour Ali !

 

Roman à l’eau de rose

 

Le soulagement de Merkel à la chute du mur de Berlin est un roman à l’eau de rose ; « Dans chaque début habite un enchantement ». Comment ces élites ont-elles pu être enthousiasmées par cet « enchantement » trompeur ? Par ignorance ? En réalité, si on regarde son passé de près, cette magicienne était tout autre qu’une dissidente active de RDA, ou encore moins une victime. Cette fille de pasteur n’avait-elle pas déménagé avec ses parents en RDA, peu après sa naissance à Hambourg ? N’a-t-elle pas été plus liée au système qu’elle ne le dit aujourd’hui ? Quand on lit les faits dans la biographie de Merkel parue en 2013, « Das erste Leben der Angela M. » des journalistes Günther Lachmann et Ralph Georg Reuth, on trouve une tout autre Merkel. On y trouve une fonctionnaire de la FDJ, la « Jeunesse libre Allemande », une femme qui était d’abord contre la réunification !

https://www.n-tv.de/politik/Nichts-verheimlicht-nicht-alles-erzaehlt-article10631536.html

http://bds-kampagne.de/2004/07/09/gutachten-des-internationalen-gerichtshof-igh/

 

La vie de Merkel en RDA n’a-t-elle pas été « réécrite » pour, « ultérieurement », mieux répondre aux attentes des partisans chrétiens démocrates ? Aurait-on fêté cette « chancelière du changement » comme une popstar si on avait distribué cette biographie aux claqueurs américains ?

 

Mais maintenant, alors qu’en Allemagne, malgré ou à cause de Trump, des politiciens et politiciennes soulignent l’amitié transatlantique et que même bientôt l’ancien président « évincé » du SPD, Sigmar Gabriel dirigera « l’Atlantik-Brücke », quelle politique substantielle pouvons-nous encore espérer ? Merkel a été applaudie pour avoir soi-disant critiqué Trump, sans citer son nom. Mais, que faut-il penser d’une telle « critique » en douce, alors que, dès son retour à Berlin, elle n’a rien trouvé de plus urgent à faire que d’assurer le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo de « notre » indéfectible amitié ? La chancelière et le ministre des Affaires étrangères Maas ont tranquillisé Pompeo ; ils avaient certes des divergences dans leur politique envers l’Iran mais poursuivaient le même but, à savoir empêcher l’Iran de posséder des armes nucléaires. On se tait sur le fait que « l’État juif » possède des armes nucléaires et qu’on ne puisse, en aucun cas, partir du principe que l’Iran soit une « menace ». Dans leur vision du monde, les « armes nucléaires juives à l’étoile de David » sont autorisées en tant que « légitime défense ». N’oublions jamais que, contrairement à Israël, l’Iran n’a jamais commencé de guerre !

 

Hypocrisie mensongère sans égale

 

J’en reviens à l’essentiel de ma critique de la chancelière et de la politique étrangère allemande. Merkel est louée pour ses soi-disant allusions critiques envers le président américain Trump qui a fait du renforcement du mur à la frontière avec le Mexique un de ses projets les plus importants et elle parle dans ce contexte de son « soulagement » lors de la chute du mur de Berlin et des « changements qui sont possibles si nous les abordons ensemble ». Et cela est d’une hypocrisie sans égale.

 

La phrase de la chancelière Merkel : « Ne pas décrire des mensonges comme des vérités et des vérités comme des mensonges » touche en effet le fond du problème. Mais cette chancelière « de la raison d’État » préfère ne pas parler  des vérités au sujet du mur de l’apartheid dans « l’État juif ». Pourquoi les politiciens et les médias allemands mentent-ils si manifestement quand il s’agit de la politique de « l’État juif » ? Pourquoi le mouvement BDS est-il diffamé comme antisémite, pourquoi les manifestations d’Al-Quds (Jérusalem) sont-elles dénigrées comme antisémites, alors que l’occupation juive et l’annexion de Jérusalem sont tacitement acceptées ? Pourquoi réprime-t-on les slogans « Israël, meurtrier d’enfants » alors qu’on n’empêche pas les sionistes d’assassiner des enfants ? Les « valeurs » de Merkel ne sont-elles pas valables pour les Palestiniens ? Ses valeurs « chrétiennes sionistes » nous ont conduits à la nullité qui ne sert qu’aux objectifs juifs et elles sont en dehors de notre Loi fondamentale. Sa raison d’Etat pour la sécurité d’Israël a conduit l’Allemagne dans une dangereuse dépendance vis-à-vis du « régime de terreur d’Etat juif », qui menace non seulement notre liberté d’opinion, mais notre politique toute entière.

 

En cette époque de calomnies, nous devrions nous réjouir de toute critique contre Israël. Pourquoi évoque-t-on constamment un antisémitisme et une haine des Juifs de la part des Musulmans alors que des politiciens populistes de droite sont les bienvenus en Israël et les partis contre l’antisionisme et l’antisémitisme sont à l’avant-garde, conformément à tous les autres partis ?

 

La raison d’État de Merkel : conformisme et « véridicité » mensongère

 

Depuis déjà des années, avec la raison d’État de Merkel, s’est développé un climat de conformisme « correct » médiatique et politique qui s’éloigne dangereusement des structures démocratiques. Quand on évoque constamment le « Plus jamais ! » en allusion au passé nazi mais qu‘on soutient sans réserve le régime de terreur d’État sioniste, il y a quelque chose qui ne va plus en Allemagne. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une nouvelle politique démocratique qui dit : NE JAMAIS répéter les erreurs du passé.

 

La « véridicité » dont parle la chancelière est mensongère quand elle continue de parler d’une solution à deux États sans avoir jamais levé le petit doigt pour atteindre ce but. Depuis qu’elle est à la barre, le nombre de colons juifs est passé à environ 600.000 ; depuis qu’elle est au pouvoir, la judaïsation de la Palestine progresse rapidement. Le bon comportement de Merkel est couronné par de nombreux prix et titres de docteur honoris causa juifs et américains.

 

Il serait maintenant temps pour la chancelière de couronner son prochain départ par des propositions pour un plan de paix de grande envergure pour la Palestine qui inclut des élections et la fin immédiate de l’occupation illégale de la Palestine et du Golan syrien. Sinon, nous resterons devant un fiasco de cette politique. Merkel nous a conduits dans des missions militaires à l’étranger et des coopérations qui n’ont rien à voir avec des valeurs, mais seulement avec le maintien au pouvoir, la division et l’accroissement de l’armement. Elle se laisse fêter en tant que médiatrice, alors qu’en réalité elle a détérioré nos relations avec la Russie et empêché, dès le début, l’adhésion à l’UE, longtemps négociée et promise, de la Turquie. Les Musulmans n’ont pas de place dans son monde européen chrétien sioniste. Elle a courtisé des États douteux comme l’Ukraine, la Croatie ou le Kosovo et laissé le régime sioniste d’apartheid détruire la Palestine. L’Allemagne n’a-t-elle vraiment pas de problème plus important que de reconnaître le droit d’exister de « l’État juif » et de lui donner carte blanche « casher » pour le vol des terres et la judaïsation, alors que la reconnaissance du droit d’exister d’un État palestinien s’impose depuis longtemps mais n’a pas de place dans sa vision « chrétienne sioniste » du monde.

 

Ça suffit avec les mensonges, retournons à la véridicité !

 

 

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