Nous ne sommes libres que si nous nous engageons pour la libertè! Evelyn Hecht-Galinski Traduction:Christiane Reynaud

Ich möchte meiner  unermütlichen Freundin Christiane Reynaud danken, für ihre wöchentliche „Fleißarbeit“ meine Kommentare vom hochblauen in französisch zu übersetzen.

Nous ne sommes libres que si nous nous engageons pour la liberté !

 

Evelyn Hecht-Galinski

Traduction : Christiane Reynaud

 

En principe je n’avais pas l’intention de reparler du film « Les nouveaux visages de l’antisémitisme » de la chaîne allemande WDR consacré soi-disant à l’antisémitisme. Mais, comme souvent dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu. Donc, si mercredi 21 juin la chaîne ARD finit par projeter l’ouvrage mensonger des cinéastes Joachim Schroeder et Sophie Hafner, on est en droit de se demander à quelle pression ont été soumis la chaîne WDR et son directeur Tom Buhrow pour qu’ils finissent par céder, contrairement au directeur des programmes d’ARTE Alain Le Diberder qui est resté ferme malgré toute l’armada mise en marche par le lobby pro-israélien et le tsunami médiatique jamais vu jusqu’à présent qui s’est répandu du sud au nord et d’ouest en est dans la presse. Aucun journal dans tout le pays n’a voulu être en reste et il m’a semblé qu’il s’agissait d’une course pour le titre du défenseur le plus zélé d’une « liberté d’expression » plus que douteuse. Aucun ne veut sortir du rang quand il s’agit de la soi-disant « haine des Juifs en Europe ».

 

Ce n’est pas étonnant que le président du Conseil Central des Juifs en Allemagne Josef Schuster qui est toujours au premier rang quand il s’agit d’essayer de faire obstacle aux articles, aux conférences et aux conférenciers « partiaux » qui soi-disant délégitiment Israël, exige la diffusion de ce documentaire que les chaînes ARTE et WDR ont refusé à cause de son caractère tendancieux et du manque de la professionnalité requise à la chaîne WDR ! Et Charlotte Knoloch, l’ancienne présidente du Conseil et  présidente de la communauté de Munich n’a pas réussi à détourner ARTE de sa « fausse voie dangereuse » et à la ramener sur « le bon chemin sioniste ». De même, la députée social-démocrate du parlement allemand Michaela Engelmeier, le philosémite Volker Beck, lauréat du prix Leo Baeck du Conseil Central qui est toujours présent quand il s’agit de hisser le drapeau à l’étoile de David, Michael Wolffsohn, Götz Aly, sans oublier la « collaboratrice informelle Victoria » Annette Kahane, tous étaient là pour obliger à diffuser ce film. Ce ouvrage a, comme l’écrit en effet un journaliste, « une touche artistique très claire », ce qui est en réalité une remarque très pertinente qui montre que ce film est un « ouvrage de fantaisie » déformé et perverti des cinéastes et non ce qu’on attend d’un documentaire objectif.

 

Dans le film, la comparaison « à Gaza il y a 5000 habitants au kilomètre carré et à Paris 21.000 » me parait sortie tout droit d’un film de propagande nazie sur Theresienstadt !

http://www.ghetto-theresienstadt.info/pages/d/dokumentarfilm.htm

 

Les organisations non-gouvernementales qui s’engagent dans les écoles, les jardins d’enfants, les hôpitaux et aux soupes populaires de la bande de Gaza verrouillée et à présent en plus plongée dans le noir, et qui essaient de donner un peu de « normalité » aux habitants enfermés dans cette misère sombre, sont traitées d’antisémites et de parisans du Hamas. C’est justement à Gaza que l’on observe depuis des années une misère si incroyable due aux mesures de répression de l’Administration collabo de Vichy, guidée par le souci de Abbas de se maintenir au pouvoir et soutenue par le régime de Netanyahou. La centrale électrique ne fonctionne pas car le gouvernement élu du Hamas ne peut plus payer le carburant, parce que les aides financières du Qatar n’arrivent plus et que le président Abbas, président sans mandat, retient les fonds et a demandé à Israël de réduire l’alimentation en électricité de cette bande de terre misérable. Lui, le collaborateur de l’occupant, veut mettre le Hamas à genoux exactement dans l’esprit des Saoudiens qui veulent agir en souverains absolus et élargir leur emprise croissante qui va de l’Indonésie au Yémen et faire monter dans le camp de concentration de Gaza la haine contre le Hamas. Mais là, ces chefs se sont bien trompés. La population de Gaza et entre-temps une grande partie des occupés de Cisjordanie en ont assez de ces Palestiniens « modérés » et des dirigeants adaptés et soudoyés. Si des élections libres pouvaient enfin avoir lieu, le Hamas gagnerait haut la main.

 

Mais le film « hautement artistique » ne montre pas ces « détails », c’est-à-dire la misère, l’occupation, le verrouillage, l’humiliation ! Tout selon la devise : Les Palestiniens sont eux-mêmes responsables de leur malheur » alors que les « élus et marginalisés » sont en proie à l’antisémitisme !

 

Dans ce film on essaie de disqualifier en bloc les groupes religieux qui s’engagent dans des conditions misérables dans la bande de Gaza de soulager la population en détresse et d’essayer de maintenir le fonctionnement des hôpitaux, des jardins d’enfants, des soupes populaires dans l’obscurité de cet état d’urgence. Cette situation intenable est ignorée par la « communauté de valeurs » hypocrite.

 

Alors que les critiques de « l’État Juif d’occupation » discutent avec des faits concrets, les sionistes craignent ces arguments et n’acceptent pas les manifestations des critiques d’Israël. Ils revendiquent toujours la liberté d’expression pour eux mais la refusent pour leurs « adversaires ». Les tristes exemples de ce genre se sont multipliés ces dernières années. Ce n’est pas l’antisémitisme qui devrait nous inquiéter mais le philosémitisme et la haine des Musulmans, l’islamophobie. C’est la marginalisation des Musulmans et le terrorisme occidental, l’arrogance de la « communauté de valeurs judéo-chrétiennes » qui m’inquiètent et qui rendent une cohabitation pacifique toujours plus difficile.

 

Il vaut la peine de s’engager mais pas avec des manifestations forcées qui qualifient de mauvais les Musulmans qui naturellement se défendent contre cette accusation : Les « bons Musulmans » doivent manifester pour prouver qu’ils prennent leurs distances par rapport au terrorisme islamiste ! Cette assimilation du terrorisme et de l’Islam est erronée et on doit la refuser. N’avons-nous pas d’un autre côté un « terrorisme judaïque d’occupation » dans « l’État Juif » ? Et où sont les « bons » Juifs qui contestent et manifestent par milliers ? Au contraire, car la « culture dominante allemande » préfère fêter « 50 ans d’occupation » ! Les politiciens allemands de toute couleur oublient le droit international quand il s’agit de « l’État Juif ». Par contre les Palestiniens qui s’élèvent dans une résistance légale contre des décennies d’occupation sont traités de terroristes ! C’est le monde à l’envers !

 

N’a-t-on pas à juste titre rendu hommage le 17 juin à la résistance contre l’État de non-droit de RDA ? Et en même temps la résistance contre l’État de non-droit d’Israël serait illégale et terroriste ? Quelle déformation monstrueuse de l’Histoire ! La Shoah ne justifie pas l’occupation illégale de la Palestine, on ne peut pas assez le répéter, particulièrement en Allemagne où le philosémitisme propage ces thèses erronées. L’Allemagne doit enfin se sentir responsable envers les Palestiniens !

 

Dans ce mauvais film, toutes les personnes et les groupes qui se solidarisent avec la Palestine dans sa lutte pour la liberté sont marginalisés par le philosémitisme et dénigrés par la propagande « de droit public » payée par nos redevances. Sans nous !

http://www.deutschlandfunk.de/antisemitismus-film-er-hat-eine-sehr-klare.694.de.html?dram:article_id=388747

http://www.nachdenkseiten.de/?p=38750

https://www.neues-deutschland.de/artikel/1054225.ein-kaum-zu-ueberbietendes-zerrbild-vom-nahostkonflikt.html

 

Comment ce film a-t-il réussi à être accepté par Sabine Rollberg, la lauréate du prix Grimme et la « préposée pour ARTE auprès de la chaîne WDR ». La compétence qu’on lui attribue l’a-t-elle abandonnée puisqu’il s’agissait du sujet « antisémitisme » ou bien a-t-elle été enthousiasmée par la « touche artistique » qui me fait plutôt penser aux contes de Grimm qu’à une « documentation » au sens propre du terme ! Quelles conditions ont-elles été changées ? Est-ce peut-être la peur du lobby d’un directeur qui a obligé celui-ci à diffuser le film, alors qu’ARTE continue à respecter le « standard journalistique » ? Il reste beaucoup de questions qui, espérons le, trouveront une réponse dans les semaines à venir ou seront portées à la connaissance du public. Un talk-show comme celui de Maischberger n’est sûrement pas plus approprié qu’une discussion à l’institut Grimme, avec des participant(e)s en partie douteux comme « l’écrivaine » et « journaliste » ultra-féministe Mirna Funk. Elle débuta avec le roman sexiste « Winternähe » sur des soi-disant antisémites en Allemagne. Tout comme la « collaboratrice informelle Victoria » Kahane, elle vient de Berlin-Est. Elle put obtenir la nationalité israélienne bien qu’elle ne soit juive que par son père, et fait la navette entre Tel Aviv et le Prenzlauer Berg de Berlin. Elle n’a pas pu épouser son fiancé selon le droit juif mais cette marginalisation ne l’empêche pas de se déclarer sioniste.

http://www.zeit.de/freitext/2017/06/14/antisemitismus-dokumentation-funk/

http://www.spiegel.de/kultur/literatur/winternaehe-von-mirna-funk-mischung-aus-kz-haeftling-und-kz-aufseher-a-1040567.html

http://www.zeit.de/zeit-magazin/2014/50/antisemitismus-deutschland-mirna-funk

Cette chasseresse presque pathologique d’antisémites fait l’objet depuis plusieurs années d’éloges dithyrambiques à tous les niveaux.

https://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article144286753/Eine-queere-Rabbinerin-soll-mich-trauen.html

http://www.juedische-allgemeine.de/article/view/id/22856

http://www.badische-zeitung.de/computer-medien-1/diskussion-ueber-die-arte-dokumentation-zu-antisemitismus–138241615.html

 

Ces cinéastes travaillent avec des théories du complot pour que leur film soit diffusé et cela réussi apparemment. Cependant, je suis persuadée que ces cinéastes ne recevront plus de commande des chaînes publiques. Mais peut-être que le Conseil Central des Juifs va mettre en place une chaîne privée pour soutenir son organe officiel le « Jüdische Allgemeine » qui a de l’expérience en matière de propagande et qui aura sûrement besoin d’auteurs  de documentaires avec un « talent artistique précieux » !

 

Des actes soi-disant antisémites sont actuellement montés en épingle par les médias et on met en garde contre « l’antisémitisme » qui est arrivé au « cœur de la société ». Alors que l’islamophobie est arrivée au cœur de l’Europe où plus de 50 % d’Européens et Européennes reconnaissent ouvertement avoir des préjugés contre les Musulmans et ne cachent pas leur racisme, où les femmes voilées sont regardées avec dédain, où les mosquées sont incendiées et les foyers pour réfugiés attaqués et insuffisamment surveillés, le Conseil Central des Juifs réclame de toute urgence un « délégué de l’antisémitisme » à la Chancellerie et soupçonne les Musulmans en bloc d’être antisémites ! Comme ces méthodes ressemblent à celles qui avaient conduit à la diabolisation et à la marginalisation de la communauté de religion juive. L’islamophobie, le racisme contre les Musulmans ont pris la place de l’antisémitisme. Nous devons tous nous défendre contre cela car nous ne sommes libres que si nous nous engageons pour la liberté !

Entre-temps la Chancelière Merkel a rendu visite au pape et « se sent encouragée par lui ». Pour la femme « la plus puissante du monde » il a enfreint la règle tacite selon laquelle le pape ne reçoit pas de dirigeants politiques pendant leur campagne électorale et il a reçu « la Chancelière de fer ». Sans doute était-il si séduit par le charme de la « Perle de l’Uckermark » qu’il n’a pas pu résister et l’a reçue pour la quatrième ( !) fois en audience privée ! Tout cela en vue de « son sommet », barricadé et à l’écart du peuple mais en lutte pour « un monde, dans lequel nous ne voulons pas ériger de murs mais au contraire abattre des murs » et « où tous gagneront en richesse, en honneur et en dignité humaine ». A-t-elle pensé une fois seulement au « mur juif d’apartheid » ou bien ne veut-elle pas, en tant que « sioniste chrétienne » abattre ce « mur d’autodéfense » ? Oui, c’est bien « Mère Angela » : savoir si le pape la proclamera bientôt comme la première protestante bienheureuse et plus tard sainte ? On verra bien !

 

 

 

Texte original :

https://www.sicht-vom-hochblauen.de/frei-sind-wir-nur-wenn-wir-uns-fuer-die-freiheit-einsetzen/

 

 

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