On n`a pas allume le bourgies de l`Avent, on a mis le feu a la Palestine! Evelyn Hecht-Galinski Traduction Christiane Reynaud

On n’a pas allumé les bougies de l’Avent, on a mis le feu à la Palestine !

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 13 décembre 2017

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/advent-advent-palaestina-brennt-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

L’article paru lundi dernier dans le journal Badische Zeitung au sujet de la visite de Netanyahou dans l’UE a été illustré par la photo déchirante d’un enfant palestinien gravement blessé par des tirs de roquettes israéliennes. Comme d’habitude, l’article expliquait qu’il s’agissait d’une « action de représailles » de « l’Armée de défense juive » après une « roquette » du Hamas, qui une fois de plus, oh miracle, n’avait touché personne.

 

Cette photo m’a rappelé le génocide de Gaza, lors de la dernière guerre d’agression du régime Netanyahou contre la population palestinienne sans défense : il avait également coûté la vie à des centaines d’enfants palestiniens innocents. Que doit-il encore se passer avant que la politique allemande et européenne réagisse et aide le peuple palestinien occupé depuis des décennies ?

http://www.badische-zeitung.de/ausland-1/rechnung-an-netanjahu–146449683.html

 

Malgré des décennies d’occupation illégale, Netanyahou semble être un invité bienvenu à Bruxelles pour le petit-déjeuner avec les ministres des affaires étrangères de l’UE. Cependant, 56 députés de l’UE veulent tout de même présenter au représentant du régime d’occupation une minable facture de 1,2 million d’euros pour compenser les projets humanitaires financés par l’UE et détruits par l’armée d’occupation israélienne en Palestine. Cette facture est une plaisanterie, puisque près de 400 structures de toutes sortes ont été détruites depuis que Netanyahou a pris le pouvoir en 2009. Depuis que Netanyahou est au pouvoir, les colonies se sont étendues massivement et de nouvelles constructions sont annoncées presque quotidiennement. Les Palestiniens et les Bédouins sont dépossédés et expulsés de leurs terres.

 

Alors que les contribuables allemands et européens doivent continuer à payer, sans leur consentement, pour les crimes contre les droits de l’homme et le droit international, l’UE reste réticente à tirer enfin les conséquences de cette injustice scandaleuse et à prendre des mesures dans le sens du mouvement BDS. Après tout, ce serait une bonne occasion de ne pas faire les choses à moitié et d’agir, justement après l’incroyable provocation de Trump au sujet de Jérusalem. Alors que Federica Mogherini a déclaré très clairement que seule une „solution à deux Etats“ – pour laquelle ils ne font rien du tout – est considérée comme digne d’être soutenue dans l’UE, certains pays de l’Est sont sortis du rang. Ainsi, Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois d’extrême-droite et ami personnel de Netanyahou, caresse aussi le rêve de transférer son ambassade à Jérusalem. . Il en va de même pour la République tchèque, la Pologne et d’autres États de l’Est. Netanyahou flaire un vent favorable et exige avec insolence la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de « l’État Juif » par tous les États de l’UE. A l’heure actuelle, ce pas semble encore impensable pour l’UE, mais après une telle pression et maintenant que les pays d’Europe de l’Ouest ont de moins en moins en commun avec les pays de l’Europe de l’Est, l’unanimité a disparu. Il est à craindre que, plus les pays de l’Est seront régis par des gouvernements d’extrême-droite, plus Netanyahou et sa politique auront beau jeu.

 

Après le triomphe que Netanyahou a savouré à l’occasion du discours de Trump selon lequel Jérusalem est et demeure la capitale éternelle et indivisible de « l’État Juif », le processus de paix dépérissant est anéanti, de même que la solution à deux États. Alors que la Ligue arabe n’a condamné que mollement cette déclaration de Trump, le Président turc Erdogan, lui, a nommé « l’État Juif » un État terroriste qui tue des enfants, ce qu’il est vraiment, et veut lutter par tous les moyens contre la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de « l’État Juif ». L’Allemagne et l’Union européenne devraient le soutenir dans ce but !

 

On reconnaît l’érosion du droit international dans le fait que les politiciens allemands s’émeuvent davantage quand des drapeaux à l’étoile de David de l’État occupant sont brûlés qu’à cause des décennies d’occupation illégale israélienne, de la privation des droits de la population palestinienne et qu’à cause de la reconnaissance par Trump de Jérusalem en tant que capitale de « l’État Juif ». Si le ministre de l’Intérieur allemand de Maiziere s’émeut que des drapeaux avec l’étoile de David soient brûlés en tant que symbole de l’occupation illégale juive et de l’oppression de la Palestine, alors quelque chose ne tourne pas rond. Cela n’a absolument rien à voir avec de « l’antisémitisme ».

 

Et maintenant, le président du Conseil central Schuster arrive au quart de tour et réclame de tuer le mal dans l’œuf. Il veut faire interdire les manifestations « antisémites » en général, réclame une réforme législative mais soutient l’occupation illégale de la Palestine, ce qui est clairement contraire au droit. Il n’aime pas entendre des slogans comme « Israël, assassin d’enfants » et sort la matraque de l’antisémitisme, bien qu’il soit prouvé que justement ce slogan corresponde à la vérité – voir le génocide de Gaza -. Encore une fois : les manifestations contre l’occupation sont légitimes et n’ont rien à voir avec de l’antisémitisme.

https://www.nwzonline.de/politik/zentralratspraesident-den-anfaengen-wehren_a_50,0,1448745492.html

 

 

Ne serait-il pas temps que l’Allemagne et ses représentants politiques remettent leur attachement aux citoyens juifs et à « l’État Juif » à sa juste place, sans cette idéalisation philosémite qui ferme les yeux devant l’injustice juive et qui veut faire un tort des réactions de résistance – légitimes – ? De Maiziere condamne donc que l’on insulte honteusement l’État d’Israël – pas les Juifs ! – et le ministre des Affaires étrangères en fait vite autant. Je trouve plutôt honteux que les politiciens allemands ne dénoncent pas la véritable cause du mal, c’est-à-dire la colère suscitée par cette décision incroyable et, surtout, par les décennies d’occupation, mais qu’ils les soutiennent. Les Palestiniens ont été honteusement insultés par la décision de Trump qui a déferlé sur eux. Il serait du devoir des politiciens allemands de soutenir solidairement les citoyens palestiniens en Allemagne. Brûler ce drapeau à l’étoile de David, le symbole de l’occupation illégale et du nettoyage ethnique de la Palestine, est tout à fait compréhensible !

 

D’ailleurs, d’après la police, ce n’est pas une infraction au code pénal de brûler ces drapeaux tant qu’ils n’étaient pas accrochés avant à un bâtiment public. La liberté d’expression et de réunion implique également que des actes émotionnels tels que brûler ces symboles détestés soient tolérés. C’était un signal important que plus de 2 500 manifestants se soient rassemblés à Berlin pour protester contre la décision de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d’un « État Juif ».

 

Donc, si le maire de Berlin déclare qu’il ne tolère pas l’antisémitisme et le racisme lors des manifestations, je me demande pourquoi il ne parle pas du racisme et de l’occupation contraire au droit international par « l’État Juif », qui ont déclenché ces manifestations ?

 

Pourquoi les politiciens allemands se taisent-ils au sujet des événements dans l’État juif d’apartheid, sur le blocus illégal de Gaza et les crimes inhumains de l’occupation, tels que le vol des terres, l’expropriation, les raids, les tortures, les profanations de mosquées, la discrimination, le vol de récoltes et d’eau, etc. La ligne rouge n’est-elle pas dépassée depuis longtemps? Que doit-il se passer d’autre?

 

Quand le „Vert-olive“ Cem Özdemir se plaint de l’antisémitisme dans un talk-show avec Anne Will mais qu’il se taise lâchement sur le racisme dans « l’État Juif », il est alors aussi peu digne de foi que la plupart de nos politiciens, rouges, encore plus rouges, verts, bleus et noirs, toute cette masse philosémite indigeste.

 

Le Comité juif américain AJC a aussi immédiatement exigé une réaction de la politique contre ces manifestations mais il garde aussi le silence sur l’affront de Trump et ses conséquences. Le Conseil central des Juifs n’a pas non plus commenté la déclaration de Trump alors que son ancienne présidente Knobloch s’est moqué du jugement dans « l’affaire de la potence » contre Merkel mais se tait au sujet de Trump.

 

Tous s’émeuvent quand l’étoile de David haïe brûle en tant que symbole de l’occupation, mais quand la Palestine brûle, ils ne voient que le soi-disant droit des Juifs de se défendre.

 

Qu’en est-il de la tentative toujours croissante de nous faire taire en diffamant la critique de « l’État juif » comme antisémitisme et haine des Juifs, alors que les crimes de « l’État juif » sont légitimées comme autodéfense?

 

En tout cas, les Etats-Unis et Trump se sont eux-mêmes disqualifiés avec cette décision contraire au droit international et se sont mis hors jeu en tant que médiateurs pour la paix !

 

La ligne rouge est depuis longtemps dépassée quand le ministre de la guerre israélien Liebermann hurle en plus dans le style de Goebbels  « N’achetez pas chez les Arabes » – il s’agit des citoyens palestiniens du nord d’Israël qui ont en effet osé manifester contre la décision de Trump au sujet de Jérusalem – et les a déclarés « personae non gratae » qui n’auraient aucun lien avec « l’État Juif ». Un ministre israélien, responsable pour les guerres et l’armement, qui fait de telles remarques racistes devrait tous nous inquiéter, y compris les politiciens allemands.

 

On peut comprendre la colère impuissante des jeunes Palestiniens. Grandis sous l’occupation, ils n’ont jamais connu la liberté mais toujours les chicanes, le harcèlement, la peur et les actes arbitraires de l’occupant juif. Il ne leur reste que des pierres et des couteaux comme armes contre l’occupation juive illégale qui veut maintenant leur arracher pour toujours leur capitale Jérusalem. Qui peut leur en vouloir quand ils défendent leurs droits avec violence – légitime – ? On les abandonne à eux-mêmes dans cette lutte au lieu de les soutenir. Nous tous ne devons jamais les oublier et les abandonner dans leur combat de résistance mais nous solidariser avec eux, les victimes de l’occupation brutale.

 

Dans ce contexte : la résistance devient un devoir là où l’occupation est devenue un droit.

 

Mais en réalité l’armée israélienne hautement équipée, armée jusqu’aux

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