Qui ne lutte pas ne se defend pas a deja perdu! Evelyn hecht-Galinski Traduction Christiane Reynaud

Commentaire du Hochblauen

Qui ne lutte pas et ne se défend pas a déjà perdu !

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 2 janvier 2019

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/wer-nicht-kaempft-und-sich-nicht-wehrt-hat-schon-verloren-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Permettez-moi à l’occasion du Nouvel An de faire un bilan plutôt décevant. Je dois malheureusement constater que mes pronostics et mes pires craintes se sont réalisés. Comme dans le titre que j’avais choisi pour mon livre de 2012 „Das elfte Gebot – Israel darf alles“ (Le onzième commandement – Israël a tous les droits). Est-il possible que la situation ait pu s’empirer entre 2012 et 2018 ? C’est le cas, en effet. Et justement l’année où on a fêté avec tant de pompe insupportable le 70ème anniversaire de la fondation de « l’État juif », basée sur l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens de leur patrie, la Palestine. C’est pourquoi, nous les Allemands devrions avoir particulièrement besoin de nous engager pour les réfugiés de la Nakba. Nous les Allemands savons ce que signifie dictature, oppression, murs et occupation. Précisément l’année 2018 a été terrible, comme le montre le rapport incroyable du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) pour les territoires palestiniens.

 

En 2018, il y a eu un nombre record de morts (assassinats !) et de blessés palestiniens. Environ 295 Palestiniens ont été tués et plus de 29.000 blessés par les « plus moraux de tous les soldats de défense. C’est le nombre le plus élevé ( !) de morts (en dehors des opérations de bombardements) en une année depuis le début du blocus de Gaza et de la documentation de l’OCHA en 2005. Plus de 60% des morts (martyrs !), c.à.d. 180 Palestiniens, et environ 79 % des blessés – ce sont plus de 23.000 victimes – sont le résultat des protestations contre le blocus illégal de la bande de Gaza pendant la « Great March of Return », la Grande marche du retour. Ces Palestiniens ne font que faire valoir leur droit légal à la résistance, ce qui les met en danger d’être tués par les occupants sionistes.

 

L’alliance d’extrême-droite est de plus en plus puissante

 

Depuis que le régime de Netanyahou est au pouvoir, les attaques des colons judaïstes se sont multipliées car ils se sentent encouragés par le soutien massif du gouvernement. En fin de compte, ils vont lui prouver leur reconnaissance lors des prochaines élections. L’alliance d’extrême-droite devient de plus en plus puissante grâce à la création de nouveaux partis comme la « Nouvelle droite » du ministre « des colons et de l’Éducation » Bennett et de la ministre de la Justice Shaked et grâce à l’habilité de Netanyahou qui prévoit d’abaisser encore la barre des 3,75 % pour faciliter aux tout petits partis de droite l’accès au Parlement. Il croit aussi se débarrasser de cette façon des procès pour corruption, de bannir à jamais le mot « paix » et de faire de Jérusalem la capitale indivisible et « éternelle » d’un «État juif ». Par la désintégration d’une Gauche opérationnelle on se rapproche de plus en plus de ces objectifs dans ce pays où prospère le racisme. De cette façon, les « élus » ont choisi eux-mêmes un régime à leur goût. Migration seulement pour les Juifs alors que les Palestiniens et le réfugiés demandeurs d’asile, surtout les noirs, sont diabolisés en tant qu’intrus et infiltrés criminels.

 

Alors que Bibi Netanyahou et sa femme Sara se laissent choyer sur la plage de Rio, que leur linge sale est lavé, qu’il ressort, comment ils le désirent, immaculé de la machine à laver politique et débarrassé des souillures dangereuses d’un procès, tout semble aller mieux que jamais pour les Netanyahous.

 

En se référant à la « sécurité du peuple juif », le régime de Netanyahou réussit toujours à poursuivre l’occupation contraire au droit international, le blocus terrestre, maritime et aérien ; il traite les Palestiniens comme des otages et des prisonniers dans leur propre pays et ne leur permet de sortir du pays que dans des cas exceptionnels. Il y a eu 35 % de moins de permis de voyager que pendant l’année 2017 qui avait déjà été restrictive. Le régime sioniste d’occupation mène le camp de concentration de Gaza avec de plus en plus de violence, poursuit l’occupation illégale des territoires palestiniens avec une brutalité qui devrait enfin nous réveiller, car elle rappelle les méthodes nazies.

 

La comparaison avec les méthodes nazies devient de plus en plus nécessaire

 

Erich Fried, le poète que j’estime beaucoup, a déjà utilisé à bon escient ces comparaisons dans beaucoup de ses poèmes politiques. Aussi sffligeant que cela puisse être, ces comparaisons deviennent de plus en plus nécessaires et correspondent à la triste réalité en Palestine illégalement occupée. On fait constamment remarquer que ces comparaisons sont déplacées et ne doivent pas être faites, ne serait-ce qu’en raison de notre passé. Je suis d’avis que c’est faux, car « comparer » ne veut pas dire « mettre sur le même plan » mais il faut absolument attirer l’attention sur les conditions catastrophiques en Palestine illégalement occupée. Nous avons cette responsabilité précisément à cause de notre passé. Si la formule « Plus jamais » est justifiée, les comparaisons – je souligne : pas identifications – sont absolument nécessaires. Nous devons nous dépêcher d’aider un peuple si brutalement opprimé, occupé, expulsé, humilié, puni par des démolitions de maisons, des détentions des proches et de privation de droits par un régime sioniste. Un régime sans scrupules et sans-gêne qui ne recule même pas devant les personnes âgées, les femmes, les enfants et les handicapés, qui essaie de détourner l’attention par la propagande mensongère et de s’en blanchir par des campagnes du lobby, a perdu tout droit au soutien.

 

La libre discussion est maintenant criminalisée

Le soutien se réduit grâce au mouvement BDS et les gens se réveillent. Le lobby pro-israélien, par contre, devient de plus en plus fort grâce à un travail astucieux suivi scientifiquement, auprès des gouvernements, des partis et des médias. Un exemple a été l’émission de Noël de la chaîne ZDF avec Markus Lanz sur Bethléem où ni le mur d’apartheid ni le mot occupation n’ont joué un rôle et sur lesquels on n’a pas dit un seul mot. Un cas pour le Conseil de presse ! Un triste exemple entre beaucoup d’autres contre lesquels nous devons nous défendre. Comment cela est-il possible ? Parce que la propagande ciblée qui a fait de toute discussion concernant les mots Juif, Israël ou Holocauste un tabou, est toujours efficace. Toute discussion libre est entre-temps criminalisée et bloquée en tant qu’antisémitisme, tout cela au détriment de la liberté d’expression. J’ai déjà écrit une fois que si seules les pensées restent libres nous nous approchons à grands pas du niveau zéro de la démocratie. Ce droit à la liberté d’expression est un bien précieux qu’il faut préserver, même si on ne reste pas dans la ligne officielle prescrite par le lobby pro-israélien et ça pour de bonnes raisons. Pourquoi ce lobby empêche-t-il constamment toute discussion ? Parce que les sionistes et leurs partisans ne craignent rien de plus que la vérité. Puisque les faits parlent pour nous et que la vérité est de notre côté, nous n’avons rien à craindre.

Le silence met la démocratie en danger

Le silence apeuré met la démocratie en grand danger. Les médias publics de tendance identique comme nous les connaissons en principe sous les dictatures, deviennent de plus en plus normaux en Allemagne. Dans un Parlement fédéral qui représente plus les intérêts de l’économie et de l’industrie de l’armement que l’on peut se l’imaginer, les politiciens qui ne suivent que les lobbyistes sont la normalité. Il semble que les politiciens accordent entre-temps plus d’attention à la question de savoir s’ils trouveront une place dans l’économie quand ils auront quitté la politique ou s’ils seront casés dans des postes lucratifs dans leur parti. Alors que les prestations sont leur souci principal, une grande partie de la population avec un salaire minimum bas, de maigres retraites et une pénurie de logements se bat pour sa survie dans une Allemagne soi-disant riche. Dans ce contexte, je voudrais à nouveau attirer l’attention sur le livre – à mon avis un des plus importants de l’année – « Die Kapitalisten des 21. Jahrhunderts » (Les capitalistes du XX1e siècle) de Werner Rügemer.

Les Musulmans sont les Juifs d’aujourd’hui

Nous sommes inévitablement devenus de plus en plus semblables aux Etats-Unis, les gens se détournent de plus en plus de la politique et tombent dans les pièges d’enjôleurs ou de dealers détraqués. Tout rappelle des époques passées mais sous d’autres auspices. Une fois de plus, on essaie de déverser sur des personnes, cette fois sur les Musulmans et l’islam, la haine et des préjugés. On dirait qu’on a trouvé une vanne, pour avoir un nouveau coupable sur qui on peut se décharger de ses propres problèmes et de ses échecs. Ce que les Juifs étaient autrefois, ce sont maintenant les Musulmans. Il est particulièrement condamnable que tant de Juifs incités par le lobby pro-israélien participent à ces agissements. On dirait vraiment que ces milieux ont réussi à compenser tous les crimes d’occupation et les crimes contre le droit international de « l’État juif » par des campagnes de dénigrement et qu’ils essaient de cette manière de tout étouffer..

Instrumentalisation ciblée de la Shoah

En tant que militante engagée de longue date pour la liberté de la Palestine, je voudrais, une fois de plus, faire remarquer qu’il est de plus en plus important de critiquer par tous les moyens légitimes cet « État juif » qui a abandonné toutes les valeurs démocratiques et les droits de l’homme. Et ça dans les termes les plus tranchants. On ne doit plus soutenir un État et ses politiciens qui se réfèrent avec tant de véhémence à la religion, qui instrumentalisent si délibérément le judaïsme et la Shoah et ont établi la judaïsation comme raison d’État. Si la politique allemande ne comprend pas ça et ne commence pas bientôt à réviser son opinion, elle devient à nouveau coupable. On ne le dira jamais assez.

La coopération « judéo-chrétienne » meurtrière avec le drone à l’étoile de David

Seulement 73 ans après la libération d’Auschwitz et après le massacre de plus de 27 millions de citoyens de l’Union soviétique, l’Allemagne a l’obligation de s’ingérer mais pas de la manière dont « nos » politiciens veulent constamment le faire. Ils pensent que nous pouvons et devons être de tous les combats quand il s’agit de soi-disant préserver les droits de l’homme et de combattre le terrorisme. Quelles contre-vérités ! L’Allemagne fait maintenant tout ce qu’elle peut pour être en tête dans la ligue des puissances guerrières et de l’industrie de l’armement.. Nous réussissons de mieux en mieux à abandonner la maxime à laquelle nous accordions autrefois une très haute valeur : « Plus jamais une guerre ne doit partir du sol allemand  ». Nous voyons où cela nous mène en Afghanistan, au Mali et dans d’autres zones de combat où nous sommes activement impliqués et où nous n’hésitons même pas avec l’aide d’avions de reconnaissance Awacs à fournir les bonnes « cibles à tuer », particulièrement des civils. Alors que l’armée fédérale doit s’occuper de plus en plus de combattants et de rapatriés psychiquement brisés qui rentrent avec des troubles de stress post-traumatiques incurables parce qu’ils ne peuvent pas supporter ce qu’ils ont vu et ce dont ils se sont rendus complices, notre « Ursel von der Leyen nationale » essaye par tous les moyens et, à l’aide de « conseillers » achetés, de masquer cet état de choses, ce qui lui vaudra, espérons-le, une commission d’enquête et la démission. En effet, l’armée fédérale a entamé une coopération si étroite avec la « plus morale de toutes les armées de défense » ainsi qu’une coopération meurtrière « judéo-chrétienne » avec le drone à l’étoile de David que les pires craintes se font jour.

Je souhaite, malgré tout, à tous mes lecteurs, amis et sympathisants pour la liberté de la Palestine, une bonne année pacifique 2019, une bonne santé et beaucoup de succès. Que nos vœux et exigences pour la liberté de la Palestine se rapprochent du but.

Vers une nouvelle année militante – selon notre devise ; « Qui ne lutte pas et ne se défend pas, a déjà perdu » – TO EXIST IS TO RESIST !

 

 

 

 

 

 

 

 

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