L’Allemagne et son lest idéologique Evelyn Hecht-Galinski Traduction : Christiane Reynaud

L’Allemagne et son lest idéologique

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 18 avril 2023

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/deutschland-und-sein-ideologischer-ballas-tvon-evelyn-hecht-galinski-kommentar-vom-hochblauen/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Si jusqu’à maintenant, l’Allemagne n’avait eu à vivre qu’avec un lest historique, cette situation a massivement évolué. Nous sommes entrés dans l’ère de la guerre idéologique. La stratégie de haine géopolitique de l’Occident que nous constatons actuellement, s’est cristallisée en Allemagne suite à la rage belliqueuse des Verts, sous la direction des Etats-Unis, en une situation que je n’aurais pas cru possible avant le gouvernement de la coalition tricolore et la campagne d’Ukraine.

 

Entre l’esprit missionnaire d’une secte et philosophie de guerre

L’Allemagne s’est transformée à une vitesse vertigineuse en un Etat idéologique vert et rouge, qui semble se situer entre l’esprit missionnaire d’une secte et la philosophie de la guerre. Y a-t-il encore un domaine libre de toute idéologie ? Le parti des Verts n’a-t-il pas été transformé en un parti promouvant l’idéologie de guerre depuis l’époque de l’ex-ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer ? Il n’avait même pas eu honte – juste après la prise de pouvoir de la coalition rouge-verte – de justifier la première intervention de guerre de l’armée fédérale allemande en 1999 en abusant de la devise « Plus jamais Auschwitz » lors d’un congrès spécial des Verts à Bielefeld. Cela m’avait sidérée à l’époque mais je n’avais pas saisi toute l’ampleur de ce tissu de mensonges. Sous la constellation rouge-verte, nous avons été témoins de la première coopération mensongère avec le duo Joschka Fischer et Rudolf Scharping ! La manière dont le ministre de la Guerre Scharping et le ministre des Affaires étrangères Fischer se lançaient les « balles de mensonges transatlantiques hollywoodiens » était digne d’un numéro de cirque. Scharping a même osé justifier moralement le début de la guerre à l’aide de fausses photos américaines et de propagande mensongère.  https://youtu.be/2B4COJPB1jY

Le rôle qu’ont joué autrefois les Serbes  dans la propagande, jouent maintenant les Russes. Comme les images se ressemblent ! D’ailleurs, les Serbes avaient été les seuls dans les Balkans à défendre avec véhémence les citoyens juifs contre les sbires d’Hitler et leurs oustachis croates.
https://www.infosperber.ch/politik/welt/hashim-thaci-und-der-praezedenzfall-kosovo/
Cela avait été balayé sous le tapis de la même façon que l’on procède aujourd’hui avec l’Ukraine, ses bataillons d’Asov et leur culte du nazisme.  C’est une honte historique de voir comment, hier et aujourd’hui, l’histoire de l’Allemagne est salie une deuxième fois pour justifier la haine de la Russie et l’amour de l’Ukraine. Je n’attends que le jour où le « héros occidental rayonnant » Zelensky redevienne ce qu’il est réellement : un collaborateur ukronazi corrompu (Panama Papers) et avide qui, en réalité, devrait être traduit devant la Cour internationale de justice.
https://thegrayzone.com/2022/03/31/partnering-neo-nazis-ukraine-history/
https://thegrayzone.com/2022/03/04/nazis-ukrainian-war-russia/
https://thegrayzone.com/2022/12/23/zelenskys-diaspora-hit-woman-ukraine/

Ce qui se passe en Allemagne, en Europe sous la direction des Etats-Unis, comment ces processus ont été minutieusement planifiés et coordonnés bien avant la guerre en Ukraine, ne peut que nous laisser pantois. La manière dont Ursula von der Leyen, la « gouverneure » européenne des Etats-Unis, a procédé à la prise de contrôle transatlantique et a préparé les sanctions contre la Russie à l’aide des Etats-Unis, pour pousser l’Europe dans la dépendance définitive, fait peur. C’était une prise de pouvoir dans le cadre d’un plan élaboré visant à détruire tous les ponts avec la Russie, à préparer la guerre et la guerre économique avec toutes ses conséquences.
https://www.politico.eu/article/europe-american-president-paradox-ursula-von-der-leyen/

 

Guerre de destruction – aussi dangereuse que honteuse

Il s’agit toutefois d’une guerre de destruction à laquelle participe la coalition sous la direction de Scholz en coopération avec les complices par conviction verts transatlantiques « au front » dont, bien sûr, la directrice de l’opération, la ministre des Affaires étrangères Baerbock, et le « conteur » servile, le ministre de l’Économie,  – ou, plus précisément, le destructeur de l’économie – Habeck. La manière dont cette coalition a réussi en si peu de temps à passer de la russophobie à la sinophobie et à les réunir en un orchestre dissonant  est aussi dangereuse que honteuse.

La manière dont ces gouvernants veulent nous faire croire que la dépendance à l’énergie russe était néfaste pour nous et à quel point cette politique était erronée repose uniquement sur la volonté américaine de détruire l’Allemagne et l’Europe à son propre profit et de rétablir son ancienne puissance. Les États-Unis ne voient pas comment la réalité évolue réellement. Même en tant que « planche à dollars » et avec la croissance de l’industrie de l’armement, les États-Unis sont, à long terme, sur le déclin. Le nombre d’Etats et de régions du monde qui se détournent déjà et prévoient leurs propres unions laisse entrevoir l’avenir avec espoir. Ce sont certainement les nouveaux changements avec d’autres monnaies qui, à long terme, prendront une ampleur géopolitique insoupçonnée, dont nous – particulièrement – pourrons profiter un jour.

Ce que les États-Unis font avec leurs innombrables opérations de changement de régime et leurs tentatives de coup d’État dans le monde est unique. Pourquoi personne n’a-t-il essayé jusqu’à présent de s’y opposer et de les empêcher ? La rapidité avec laquelle on crée des ennemis désignés qui deviennent vite des ennemis de guerre, est phénoménale. Au cours des siècles, les Etats-Unis ont réussi à fomenter plus de troubles et de guerres qu’à célébrer une « politique de paix ». La paix n’est évidemment pas du tout à l’ordre du jour des États-Unis. Qui n’est pas pour eux devient un adversaire et il y en a désormais beaucoup. Jusqu’à présent, l’Occident n’a pas su mener une politique honnête, exempte d’attitudes coloniales, avec les peuples d’Asie et d’Afrique. Tant qu’ils obéissent, tout va bien, mais, gare à eux s’ils veulent faire valoir leurs propres intérêts ou osent revendiquer leurs propres matières premières ! Cela ne fait pas partie du plan des « valeurs » occidentales. Au contraire, l’exploitation est le véritable objectif de l’UE sous la direction déterminée de la présidence transatlantique de la Commission et de l’alliance de guerre de l’OTAN sous la domination des États-Unis.

 

L’Allemagne – devenue un facteur imprévisible

Suite à la politique idéologique de la coalition tricolore et à la politique de haine et de terreur écologique des Verts, l’Allemagne est devenue un facteur imprévisible pour nous tous. Je ne veux même pas imaginer dans toute son ampleur ce qui nous attend et, grâce à mon âge, je n’en subirai certainement plus toutes les conséquences. Qu’est-ce que c’est que cette « nouvelle époque », construite sur  la vassalité germano-transatlantique, belliqueuse et destructrice ? Avec une politique partiale de sanctions qui n’ont mené à rien, sinon à faire souffrir les innocents.

Les manifestations non conformes à l’Etat sont diffamées et traînées dans la boue. En ce moment, cela concerne également les manifestations qui veulent réclamer la liberté des prisonniers palestiniens et qui ont été interdites suite à la coopération israélo-allemande. Je considère cela comme une attaque contre le droit de réclamer la liberté de la Palestine et contre le droit de protester contre l’occupation illégale de la Palestine. Ce qui se passe ici est honteux et un nouveau crime après la Nakba pour une grande partie de la population juive, musulmane et chrétienne en Allemagne et dans le monde.

 

L’Allemagne – à nouveau du mauvais côté de l’histoire

Tant que l’Allemagne se trouvera à nouveau du mauvais côté de l’histoire, elle se créera une nouvelle culpabilité, tant par son soutien inconditionnel à « l’État juif » comme raison d’État que par son soutien transatlantique inconditionnel à l’Ukraine. Ce dont nous avons besoin, ce sont des relations honnêtes avec la Russie et la Chine, pour notre bien. Tant que l’Occident ne sera pas prêt à abandonner sa politique de confrontation contre la Russie et la Chine, et tant que l’Allemagne ne sera pas prête à mener une politique étrangère indépendante et stable – ni féministe ni dirigée par les États-Unis – qui reconnait enfin les réalités qui existent quand on ne regarde pas à travers des lunettes idéologiques, nous nous mettrons toujours plus en danger de guerre et, si cela continue, qui nous mèneront à une troisième guerre mondiale.

Une Allemagne dans laquelle les « non-conformistes » politiques, les artistes russes, les partisans du « boycott, désinvestissement et sanctions » (BDS) et « ceux qui comprennent Poutine » sont déclarés ennemis publics, où les dissidents en matière de politique climatique sont marginalisés, est un État qui évolue de plus en plus vers une « nouvelle époque » totalitaire. Il faut empêcher cela de toutes nos forces. Cette politique verte coercitive est inacceptable et hors de prix pour une grande partie de la population. Mais elle finira par toucher tout le monde – chacun d’entre nous, l’un plus, l’autre moins, que nous le voulions ou non. La politique, les médias et la propagande nous mettent tous les jours au pas. Non merci ! Larguons enfin le lest idéologique et sauvons ce qui peut encore l’être !

 

 

 

 

 

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