L`allemagne, n`est-elle plus qu`une triste Satire? Evelyn Hecht-Galinski Traduction Christiane Reynaud

L’Allemagne, n’est-elle plus qu’une triste satire?

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 7 mars 2018

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/deutschland-nur-noch-eine-traurige-satire-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Malheureusement, ce n’est pas une satire que la haine des Musulmans et l’islamophobie soient arrivées au cœur de la société.

On ne peut pas faire de satire avec des pamphlets et des injures.

Après la publication d’une caricature, inoffensive mais réussie, dans un journal danois, le régime de Netanyahou exigea son effacement et une excuse. Mais le fait qu‘autrefois les caricatures de Mohammed ou les insipidités de Charlie Hebdo aient été accueillies avec des messages de solidarité et que des caricatures et le dénigrement anti-islamiques passent constamment pour de la liberté d’expression, montre bien les deux poids, deux mesures que nous ne devrions plus accepter.

A CARTOON ISRAEL DOES NOT WANT YOU TO SEE

March 4, 2018 at 09:22 (CartoonsDesertPeace ExclusiveIsraelPalestine)

REPOST THIS …. MAKE IT GO VIRAL!

After a Danish paper published this caricature, the Israeli ambassador to Denmark condemned it, asked for it to be removed, and requested an apology from the paper. So now people on FB are posting it to make it go viral. 

Yallah ..

Les ennemis de l’islam et les amis d’Israël ont conclu une alliance malsaine qui mène aux excès auxquels nous sommes confrontés. Pendant ce temps, le lobby pro-israélien et les médias allemands ont conclu un pacte qui nous entraîne dans une évolution plus que dangereuse contre laquelle nous devons lutter.

Alors qu’on nous présente tous les jours des articles et des interviews qui nous mettent en garde contre les dangers de « l’antisémitisme des Musulmans », l’actuel vrai problème de l’Allemagne est honteusement tu ou minimisé.

En effet, presque tous les médias participent entre-temps à cette propagande regrettable. Michael Wolffsohn et Bernard-Henri Levy, pour ne citer que deux des innombrables et dangereux représentants particulièrement assidus, essaient par tous les moyens de répandre la haine contre les Musulmans au cœur de la société. Le fait qu’ils réussissent de mieux en mieux est un phénomène qui tombe sur le sol fertile de l’AfD (parti Alternative pour l’Allemagne).

Alors qu’en réalité l’antisémitisme s’affaiblit de plus en plus mais que la critique envers Israël qu’on essaie de dénigrer en tant qu’antisémitisme augmente, la haine réelle contre les Musulmans et contre l’islam devient de plus en plus forte.

Le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer que chaque jour trois attaques contre des Musulmans sont enregistrées. L’année dernière, il y a eu au moins 950 attaques avec 33 blessés. Le nombre d’attaques contre des réfugiés musulmans est deux fois plus élevé. Tragiquement, la réalité dépasse ces statistiques de loin.

Alors que les attaques contre les Musulmans et les mosquées retiennent peu l’attention du public, le lobby pro-israélien arrive à détourner l’attention par des mises en scène ciblées et médiatisées sur d’autres incidents.

Dans notre pays où un membre de parti représenté au Parlement (AfD) traite les citoyens turcs-allemands de « chameliers » et de « marchands d’épices », où des sujets comme « l’interdiction de la burqa » le « décret du voile » sont considérés comme plus importants à débattre que la situation dans « l’État juif » avec lequel nous sommes fidèlement liés par une forte « raison d’État » grâce au gouvernement de Merkel, avec toutes les conséquences, il faut que la société réagisse enfin : Nous ne voulons pas d’israélisation de l’Allemagne.

« L’État juif » qui ébauche toujours de nouvelles lois pour imposer sa prétention à la judaïsation, qui n’hésite même pas à détruire des cimetières musulmans sur des terres palestiniennes volées, qui commet tous les jours des crimes d’occupation et qui célèbre cette occupation illégale et la judaïsation en tant que raison d’État, ne peut pas servir d’exemple à suivre.

Nous constatons actuellement comment la xénophobie et l’islamophobie sur internet sont employées pour nous mettre en garde contre le soi-disant « renoncement à soi » des Allemands et de l’Europe et contre la proportion excessive d’étrangers ; il devient de plus en plus important de s’y opposer.

Pas de solidarité avec cet « État juif » qui unit la gauche et la droite dans la haine des Musulmans ! Cette alliance euphorique entre la gauche et la droite des réels ennemis de l’islam me préoccupe depuis longtemps car cette dangereuse évolution me rappelle de plus en plus la sombre période nazie.

Si, comme aujourd’hui, les Musulmans deviennent les nouveaux Juifs, on devrait être sur le qui-vive car on observa la même évolution rampante sous la République de Weimar.

Je ne me souviens que trop bien qu’en 1992, après la mort de mon père Heinz Galinski, un néonazi notoire à la solde de l’Office fédéral de protection de la Constitution jeta une tête de porc par-dessus le portail de la communauté d’Erfurt avec ces mots : « Il est enfin mort le cochon Galinski ». Aujourd’hui toute la haine s’est reportée sur les Musulmans et on dépose des têtes de porc devant les mosquées. Donc, si de tels ennemis de l’islam et des Musulmans s’unissent, nous devrions isoler les incendiaires virtuels et médiatiques !

 

Voici à ce sujet mon commentaire de février pour le Daily Sabah

L’Allemagne, n’est-elle plus qu’une triste satire?

Evelyn Hecht-Galinski

Texte original : https://www.dailysabah.com/deutsch/meinung/2018/03/05/deutschland-nur-noch-eine-traurigesatire-von-evelyn-hecht-galinski

On a peine à croire qu’un auteur satirique autoproclamé ait été chaudement acclamé dans les milieux intellectuels allemands pour un pamphlet où il a osé diffamer le « démon » conjuré Erdoğan avec des injures de la pire espèce. Une incroyable solidarité médiatique avec ce « satiriste » traversa le pays – à l’exception de quelques vrais satiristes et chansonniers honnêtes qui refusèrent de se mettre à l’unisson avec ce genre de « satire ».

L’émission « Neo Magazin Royale » – qui est tout, sauf royale ! – s’est totalement discréditée avec ce genre de satire. Lorsque le gouvernement allemand a autorisé une enquête judiciaire – qui d’ailleurs a été clôturée peu après – on perçut un grondement dans le pays : comment peut-on faire ça à un satiriste qui ne propage qu’une satire « inoffensive » ?

Heureusement, la procédure civile se poursuit encore jusqu’à aujourd’hui. Mais l’auteur se sent abandonné dans « l’affaire  Erdoğan». En réalité, ce n’est pas une affaire Erdoğan mais une « affaire Böhmermann » car ce pamphlet délibérément offensant dépasse les limites de la décence et du droit à la dignité humaine qui doit être concédé à tout être humain, y compris au président turc.

Et si Böhmermann se croit destiné à être un militant pour la liberté d’expression mais qu’il conteste ce droit à Erdoğan, la limite du supportable est atteinte depuis longtemps.

Imaginons que Böhmermann ait écrit le même pamphlet sur le Premier ministre israélien Netanyahou ou sur le président du Conseil central des Juifs : il aurait été immédiatement traduit en justice pour incitation à la haine antisémite et l’affaire aurait été vite liquidée.

Nous avons même constaté la semaine dernière une aggravation de la situation quand, après un scandale à la Foire international d’art moderne à Karlsruhe, une caricature représentant le président Erdoğan avec une banane dans le derrière a dû être retirée sous la pression de citoyens turcs indignés. Je me demande bien pourquoi cela s’est produit seulement sur la pression de citoyens turcs et de « partisans d’Erdoğan » ? Faut-il être partisan d’Erdoğan pour ne plus accepter des œuvres de si mauvais goût comme œuvre d’art ? N’aurait-ce pas été le devoir de visiteurs « normaux » d’art-Karlsruhe de faire remarquer qu’une telle caricature ne doit pas avoir sa place dans une exposition d’art. Là aussi, « l’artiste » Baumgärtel s’est référé à la liberté de l’art et d’expression.

Baumgärtel avait d’ailleurs réalisé cette caricature d’Erdoğan il y a deux ans, par solidarité avec Jan Böhmermann et l’avait baptisée « Dictateur turc ». Déjà à cette époque, il avait reçu des critiques et des menaces de la part de citoyens turcs en colère et a été placé un certain temps sous protection policière – aux frais du contribuable, cela va de soi !-. On peut aussi se demander ce qu’on entend par « partisan d’Erdoğan » : ne peut-on pas aussi, en tant que tierce personne, se prononcer contre une telle « œuvre d’art » ?

Si Baumgärtel avait osé planter une banane dans les fesses de Netanyahou et d’appeler le tableau « Dictateur Netanyahou » quel tollé aurait éclaté dans la république ! Probablement aurait eu lieu le procès d’antisémitisme de l’année. Mais quand l’affaire ne concerne „qu’un“ président turc et un musulman, le cas est bien différent. Tout est alors permis !

Deux poids deux mesures quand il s’agit d’Israël

S’il y avait autrefois un ordre fondamental « libre et démocratique », une certaine orientation qui semblait être un consensus en Allemagne, il n’en reste plus rien maintenant. Au plus tard depuis qu’il est possible d’instaurer en Allemagne une ambiance de haine massive contre l’islam et les Musulmans – pour détourner l’attention de son propre échec politique – toutes les vannes de la haine sont ouvertes. Nous vivons dans un pays où on soupçonne collectivement les immigrés et les réfugiés musulmans d’avoir ingurgité de l’antisémitisme avec le biberon et où on exige qu’ils se rallient à notre « culture dominante » allemande, y compris le devoir de reconnaître l’existence d’Israël et d’intérioriser la Shoah.

Alors qu’on fait pression sur l’organisation Ditib à cause de sa proximité avec l’État turc, on ne touche pas aux organisations juives comme le Conseil central (qui est en plus un organisme de droit public). Et ça, bien qu’elles se déclarent ouvertement solidaires avec « l’État juif », ne renient pas leurs relations avec Israël et agissent même comme porte-parole politique du gouvernement israélien. Alors que les organisations juives ont carte blanche et que toute chose critique est passée sous silence, les associations et les organisations musulmanes sont observées avec hostilité.

Avec de telles exigences absurdes, on crée un climat où prospèrent des sites douteux de campagne anti-musulmane comme « Tichys Einblick » ou « PI-News ». L’Allemagne est le pays où les adeptes de l’AfD et de Pegida peuvent « s’épanouir », où les citoyens d’origine turque sont traités de « marchands d’épices » et de « chameliers » qui doivent retourner dans leurs bicoques. Certains veulent aussi renvoyer la commissaire à l’intégration Aydan Özoğuz dans son pays, l’Anatolie, bien que Mme Ozoğuz soit née en Allemagne et possède le passeport allemand. Elle fit remarquer à juste titre qu’au lieu de débattre continuellement sur la « culture dominante » on ferait mieux d’établir un contrat social avec les valeurs communes de la loi fondamentale comme base.

Ce qui me parait encore plus inquiétant est que les partis établis agissent de plus en plus comme des clones de l’AfD pour capturer des voix. Mais il semble aussi, qu’au contraire, de plus en plus d’électeurs se détournent d’eux ; pour cette raison seulement un tel parti d’extrême droite a pu entrer au Parlement fédéral. Cependant les attaques de l’AfD se limitent en grande partie à la haine de l’islam et envers Erdoğan, et le parti souligne toujours qu’il se tient au côté des Juifs et d’Israël.

Alors que les médias de gauche tiennent les mêmes discours anti-Erdoğan et comparent l’AfD avec Erdoğan, cette comparaison me semble très peu appropriée. En fait, c’est « l’État juif » qui a des relations et des admirateurs dans les partis populistes d’Europe. La haine commune de l’islam semble les souder.

Comment est-il possible que le « peuple des poètes et des penseurs » tente à nouveau de marginaliser et de diffamer une communauté religieuse, 73 ans seullement après Auschwitz ?

Bon journaliste – journaliste inutile

Il est incompréhensible que l’Allemagne s’engage avec tant de conviction pour des journalistes emprisonnés qui servent le même paradigme, alors qu’elle ne se soucie pas du sort des autres. Il y aurait pourtant beaucoup de journalistes incarcérés, aussi et particulièrement en Palestine, pour lesquels il vaudrait la peine de s’engager,

La question se pose donc de savoir quel intérêt le gouvernement de Merkel at-il de tant s’engager pour un des journalistes les plus controversés en Allemagne ? Le zèle avec lequel on a fait sortir Deniz Yücel de prison, le chroniqueur de Welt de Springer, était suspect. Était-ce à cause de la campagne électorale ou était-ce dû au fait que les politiciens allemands sont étroitement liés à la presse de Springer – parce qu’ils sont à la merci de ses articles ?

Deniz Yücel a débuté sa carrière avec des chroniques insipides ou même offensantes dans le journal « taz » et contesta même aux Allemands le droit de critiquer Israël. Dans le jargon de H.M. Broder, son collègue du Welt, il voulait écrire sur la Shoah, Israël et les Allemands et il franchit finalement des échelons en tant qu’ « Allemand super-bio ». Le journal « taz » a dû cependant payer une fois 20.000 € d’indemnisation à l’insupportable Sarrazin parce que Yücel lui avait souhaité une nouvelle attaque cérébrale. Nous n’avons pas besoin d’un tel « satiriste » de Springer! Ses travaux pour le fameux hebdomadaire « anti-allemand » « Jungle World », dans lequel il m’a aussi une fois insultée personnellement et où il se sert d’un jargon plus que douteux, montrent aussi que Yücel ne recule devant rien quand il s’agit de dénigrer ou d’insulter violemment quelqu’un. Yücel, Böhmermann et Baumgärtel qui se réfèrent si souvent à la liberté d’expression, n’hésitent pas à en abuser.

C’est une bonne chose que Deniz Yücel soit libre et je souhaite à tous les journalistes incarcérés d’être libérés. Mais cela ne change rien au fait que Yücel a abusé de façon éhontée du mot « satire » et se range parfaitement dans la catégorie des personnes de mauvais goût comme Böhmermann et Baumgärtel.

Pourquoi donc ce Yücel ? Parce qu’il est un correspondant de Springer et que le pouvoir des médias en politique a toujours été démesuré. Nous le constatons pratiquement presque tous les jours quand les politiciens allemands font leurs déclarations à la presse Springer. La proximité avec le trust Springer, en particulier des dirigeants politiques comme la Chancelière Merkel, soulève des questions. Cette entreprise n’a rien apporté de bon à l’Allemagne et a perdu toute crédibilité par son amour partial pour Israël, tout comme une grande partie de la politique allemande.

Israël ne veut pas de paix

Je voudrais parler explicitement de la Turquie et du président Erdoğan qui ont immédiatement condamné cette nouvelle incroyable provocation après la décision contraire au droit international du président américain Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de « l’État juif » et d’y déplacer l’ambassade américaine le 14 mai (jour « anniversaire » de « l’État juif »). Israël et les États-Unis détruisent ainsi les fondements de la paix au Moyen-Orient.

Je dois dire que pour moi ces fondements de paix n’ont jamais vraiment existé, car les occupants sionistes n’en ont jamais voulu. Comme seule raison d’État, que ce soit avant ou après la fondation de l’État en 1948, ils n’ont jamais reconnu que l’expulsion et l’expropriation des Palestiniens ainsi que la judaïsation. J’avais intitulé mon livre paru en 2012 « Das elfte Gebot, Israel darf alles » (Le onzième commandement : Israël a tous les droits). J’y souligne qu’Israël veut tout, sauf la paix. J’espère vivement que la Turquie, en tant que seul membre de l’OTAN actif dans ce domaine, continue à s’engager pour la libération de la Palestine.

Pourquoi la haine contre Erdoğan a-t-elle tant de succès ? Peut-être parce qu’on peut déverser sur lui et sur la Turquie toute la haine contre les Musulmans qui se répand actuellement comme une épidémie ? Quand des politiciens des Verts comme Cem Özdemir veulent se mettre en valeur aux dépens d’Erdoğan et de Poutine mais qu’ils se taisent au sujet de Netanyahou, ils ne sont plus dignes de confiance. En particulier les politiciens de gauche et des Verts – mais aussi ceux de la CDU, du SPD et du FDP – se sentent obligés de se battre en première ligne contre Erdoğan et Poutine. D’un côté, ils célèbrent leur solidarité avec Israël et défendent ses agressions comme « droit à la légitime défense », d’un autre côté ils ne veulent pas reconnaitre ce droit à la Turquie. Il en va de même pour l’adhésion à l’UE qui a toujours été reportée pour des raisons cousues de fil blanc – elle n’a jamais été vraiment voulue et n’arrivera jamais. C’est très regrettable car la Turquie fait partie de l’Europe et l’islam aussi ! La « communauté de valeurs » judéo-chrétienne devrait enfin intérioriser cette réalité, malgré toutes les résistances.

Pendant que sous le régime de Netanyahou les réfugiés noirs doivent être expulsés ou emprisonnés en tant qu’intrus, la Turquie a montré de façon exemplaire comment elle accueille les réfugiés et subvient à leurs besoins.

Alors qu’on blâme injustement la Turquie pour son traitement des minorités, une « campagne systématique » est actuellement en cours dans « l’État juif » contre les Églises et les communautés chrétiennes. Elles protestent contre un projet de loi, une loi discriminatoire et raciste qui foule aux pieds les « bonnes » relations avec les communautés chrétiennes. Ceci a pour but de faciliter l’expropriation de leurs terres par l’Etat, ainsi que l’imposition de taxes municipales et d’impôts qui violent le statu quo afin d’affaiblir la présence chrétienne à Jérusalem.

En signe de protestation contre cette loi, le pôle d’attraction pour les touristes du monde entier, l’église du Saint-Sépulcre – considérée comme le site sacro-saint de la Terre Sainte – a été fermée pour une durée indéterminée. Après l’expulsion des Musulmans et les querelles au sujet de l’Esplanade des Mosquées, on expulse maintenant les Chrétiens. Comment va réagir la communauté occidentale hypocrite à cette nouvelle provocation ?

Imaginons que les communautés chrétiennes et juives en Turquie aient été forcées de fermer des églises ou des synagogues par des mesures juridiques comme celles du régime occupant de Netanyahou à Jérusalem. Tous les « hypocrites de valeurs », – à commencer par Cem Özdemir des Verts et toute la politique allemande – seraient dans tous leurs états et se rueraient sur la Turquie ! Mais il s’agit de « l’État juif » et, c’est bien connu, il a TOUS LES DROITS !

Ainsi, l’Allemagne reste une bien triste satire !

 

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