Le gouvernement allemand danse sur le volcan Evelyn Hecht-Galinski Traduction : Christiane Reynaud

 

Le gouvernement allemand danse sur le volcan

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 28 février 2023

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/deutschlands-regierung-tanzt-auf-dem-vulkan-von-evelyn-hecht-galinski-kommentar-vom-hochblauen/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Il semble inconcevable, voire obscène, qu’une prétendue ministre des Affaires étrangères verte se « camoufle » ainsi aux frais des contribuables pour couvrir d’une couche de vert « le brun de la guerre ». Cette république en a vu beaucoup entre-temps ! Déjà pendant le règne de 16 ans de « Maman Merkel », d’énormes frais de coiffeur et de maquillage ont été engloutis. Mais cette montée de la mentalité d’enfant gâté des Verts nous a échappé depuis longtemps. Habeck et son photographe, qui l’accompagne en voyage pour le présenter dans toute sa splendeur, c’est purement et simplement impudique ! Il semble que les „décideurs“ allemands ne soient pas seulement encore sous occupation américaine, mais qu’ils tentent aussi de copier totalement les méthodes américaines. La dépendance et l’amitié envers le « grand frère » semblent si grandes que rien n’est négligé pour suivre entièrement l’exemple américain.

 

Un renoncement à soi-même écœurant

Aucune courbette n’est assez profonde, aucun „léchage de cul“ allemand ne semble assez gênant pour souligner l’attitude dévote. Le soi-disant leadership pâlit devant l’arrogance américaine. Quand Pistorius, le ministre de la guerre allemand est assis à Ramstein aux côtés d’Austen, le ministre de la guerre américain et de Renizkov, leur homologue ukrainien, ce sont la bannière étoilée américaine et le drapeau ukrainien qui flottent derrière lui : aucune trace du drapeau allemand. Quel mépris pour l’Allemagne, accepté par les médias et la politique sans la moindre critique ! Ce renoncement à soi-même est écœurant.  Non, nous avons laissé derrière nous un « Führer », la prétention au leadership, nous ne la soulignons qu’avec toujours plus de « fonds spéciaux » et des dons généreux de matériel militaire à l’Ukraine – quand Pistorius réclame des sommes toujours plus élevées pour le budget de guerre et que nous sommes en train de mettre en place une économie de guerre comme on ne l’avait pas imaginé depuis « l’époque d’Adolf ». En réalité, c’est l’industrie de l’armement qui gagne et profite de la guerre et en plus, un bon nombre de groupes énergétiques et divers lobbyistes, de préférence des Verts.

Alors que les conteneurs flottants de GNL pour le gaz naturel liquéfié américain excessivement cher sortent de terre comme des champignons vénéneux, les autorisations pour les éoliennes ou les installations photovoltaïques flottantes prennent souvent des années, sans parler d’autres autorisations administratives et d’autres projets. Le nouveau beau monde vert ne semble pas être propre comme promis, mais plutôt bourré de chimie, de substances toxiques et de problèmes d’élimination de déchets, sans parler des bornes de recharge inexistantes. Quelle hypocrisie par exemple, d’acheter de l’énergie nucléaire de France alors qu’on ferme nos centrales nucléaires modernes ! Et quand nous consommons plus que jamais du charbon sale et que nous achetons du gaz russe à l’Ukraine, cette hypocrisie atteint un niveau incommensurable.

En seulement un an de « nouvelle époque », cette coalition gouvernementale nous a fait passer en mode de guerre, uniquement au service de l’Ukraine d’extrême-droite et corrompue qui – comme le présente le président acteur de bas étage Zelensky et comme nous l’assumons –  ne créera ni le nouvel ordre mondial ni ne combat pour la liberté et la démocratie de nous tous. Assez des  provocations sur l’ordre de l’Ukraine, comme l’épave de char russe devant l’ambassade de Russie à Berlin ! Assez des « consignes culturelles » pour boycotter les artistes et la culture russes en Allemagne ! Assez des appels au boycott contre la Russie et les sportifs ou citoyens russes !

 

Mise au pas par diffamations, interdits de scène et marginalisations

Depuis le 24 février 2022, nous sommes soumis à une tempête de propagande. Quand un slogan est répété assez souvent, il en reste toujours un peu plus dans les esprits, jusqu’à ce que la mise au pas espérée soit totale. Que par-là, la liberté d’expression soit laissée pour compte n’intéresse nullement ces agitateurs publics, tant qu’ils atteignent leur but. Quiconque y résiste est considéré comme un pestiféré et traité comme contagieux. Des diffamations, des interdits de scène et la marginalisation lui pendent au nez. Nous avions déjà une loi sur l’interdiction professionnelle, et de nombreuses nouvelles lois se sont de plus en plus éloignées des valeurs démocratiques. Une Allemagne et une UE qui se sont de plus en plus éloignées d’une politique des « valeurs » sont obligées de rappeler constamment ces « valeurs » mais cela ne les rend pas plus crédibles. Une Allemagne et une UE qui présentent un Etat infiltré par les nazis comme un « exemple à suivre » afin de justifier des livraisons d’armes et des paiements de plusieurs milliards toujours plus importants, ont perdu toute crédibilité. Il semble que leurs propres populations ne soient plus que des figurants sous Zelensky et Cie. Marmonner de prestations sociales et d’aides pour les plus faibles comme alibi est aussi peu crédible que l’Ukraine.  La réalité est bien plus sombre. Ni les « retraites avec des actions » guidées par des intérêts, ni les résiliations de bail locatif en faveur des réfugiés ukrainiens ne sont des solutions, mais doivent être considérées avec la plus grande critique.

Le verbiage féministe et sexuel sur l’identité pour les enfants ne me semble pas acceptable sans contestation. En réalité, cette nouvelle obligation de l’orientation « woke » est un pas dans la mauvaise direction. Que chacun vive à sa manière va de soi,  mais certaines dérives ne sont pas, à mes yeux, la bonne voie. Les Verts en particulier, avec leurs propositions politiques plus que discutables au sujet des drogues, feraient mieux de se souvenir de leurs expériences passées plus que graves et de la pédophilie que j’ai encore bien en mémoire.

Joschka Fischer et sa politique étrangère contraire au droit international avaient déjà laissé présager que les Verts deviendraient un parti de guerre, mais ce que la ministre des Affaires étrangères Baerbock en a fait, a dégénéré en une politique dilettante ruineuse et pleine de haine, notamment envers la Russie et l’Iran. Cette petite-fille de la génération qui vécut la guerre a – semble-t-il – fait de la falsification de l’histoire sa raison d’être. Sous la direction de la coalition, l’Allemagne est devenue un protagoniste de la politique de guerre, de sanctions et de la guerre énergétique avec un cabinet de guerre dirigé par le « leader de la nouvelle époque » Olaf Scholz. L’économie de guerre est maintenue en état de fonctionnement et « l’impôt de guerre » ne me semble plus très éloigné.

 

Danse sur le volcan jusqu’à ce qu’il se réveille

Lorsqu’un président fédéral Steinmeier – une girouette et un caméléon (« On peut compter sur l’Allemagne ») – fraternise quasiment avec l’éternel Zelensky, connecté par vidéo au Château de Bellevue, flanqué de l’ambassadeur ukrainien Makeyev pour célébrer avec de nombreux collègues de cabinet le premier anniversaire de la « guerre d’agression » russe, c’est oublier l’histoire. L’Allemagne ne peut pas compter sur un président fédéral qui ignore, sans esprit critique, les nazis en Ukraine! Avec des politiciens et des « leaders » qui ne tiennent compte de rien et nous poussent dans une guerre menée par l’OTAN et les États-Unis, nous sommes perdus.

Quand des manifestations contre la guerre sont dénigrées parce qu’elles ne se démarquent pas de la « droite », c’est pitoyable et hypocrite tant qu’un Etat ukronazi d’Azov est soutenu avec des milliards. Les crimes de guerre commis par les Etats-Unis pendant des décennies sont « repeints » en « valeurs » démocratiques.   Les tortures brutales à Guantanamo, les assassinats ciblés arbitraires et les condamnations à mort sont acceptés. Alors que les condamnations à mort sont célébrées aux Etats-Unis depuis des décennies, ils ne sont pas sanctionnés pour cela. Il en va de même pour le régime d’occupation sioniste, les nouveaux fascistes sionistes qui sont à la barre et qui œuvrent à un rythme vertigineux avec des raids et des meurtres, avec des colonies illégales et la judaïsation de toute la Palestine. Cela reste ici sans sanctions. Au contraire, on soutient Israël en affirmant qu’il a « le droit de se défendre » et on lui fait même l’honneur d’une visite du ministre de la Justice de la coalition.

 

Le gouvernement allemand danse sur le volcan. Il continuera à danser jusqu’à ce que ce volcan se réveille et que la fournaise nous engloutisse tous.

Hinterlasse jetzt einen Kommentar

Kommentar hinterlassen

Entdecke mehr von Sicht vom Hochblauen

Jetzt abonnieren, um weiterzulesen und auf das gesamte Archiv zuzugreifen.

Weiterlesen