Le silence des hypocrites occidentaux des valeurs Evelyn Hecht-Galinski Traduction : Christiane Reynaud

Le silence des hypocrites occidentaux des valeurs

Evelyn HechtGalinski

Commentaire du 6 mai 2020

Texte original :     https://www.sicht-vom-hochblauen.de/das-schweigen-der-westlichen-werteheuchler-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Pourquoi les „hypocrites des valeurs“ occidentaux gardent-ils le silence sur l’objectif d’Israël, connu depuis la fondation de l’État, de parachever pour l’éternité, sans aucun complexe, leur « Grand Israël » en Palestine comme terre du « peuple juif » ? Le système de droit est abrogé par le régime sioniste « désigné » dirigé par un Premier ministre « désigné » – ce qui est, selon le journal Haaretz, un tout nouveau qualificatif pour un Premier ministre, accusé de corruption, qui essaie par tous les moyens de miner ce qui reste de droit israélien -.

La dernière étape vers la dictature finale

Ce sur quoi la Cour suprême débattra cette semaine  sera la dernière étape sur le chemin vers la dictature si les juges suivent la volonté de Netanyahou. Si ce dernier réussit, il obtiendra non seulement le droit d’intervention et pratiquement le plein pouvoir pour les nominations futures des hauts fonctionnaires dans le système judiciaire, mais il assurera aussi son immunité et son pouvoir pour l’avenir. Quel sombre avenir s’il en est ainsi ! Au cours du régime de Netanyahou, cet État sans frontières clairement définies et sans constitution a dégénéré en un « libre-service » pour une famille et ses partisans d’extrême-droite qui continuent avec succès de judaïser la Palestine et aussi de créer leur propre légende. Le pire est que Netanyahou continue d’être élu par la grande majorité raciste des Israéliens et qu’il a réussi à rallier les soi-disant « membres de l’opposition » à sa cause parce qu’ils ne peuvent obtenir qu’une part du pouvoir sioniste que s’ils mêlent leurs voix  à celles des « gens de bonne volonté ».

Tout respect de la législation a été, depuis longtemps, jeté par-dessus bord

Jusqu’où un système d’apartheid, d’annexion et de nettoyage ethnique de la Palestine peut-il encore sombrer ? Il ne reste plus beaucoup de marge. Mais grâce à l’aide de la communauté internationale, les États-Unis en tête, le régime peut être sûr que rien ne l’arrêtera sur sa voie de judaïser la Palestine et de se débarrassera lentement mais sûrement de sa population autochtone. Tout respect de la législation a été depuis longtemps jeté par-dessus bord – et de façon particulièrement irréfrénée  par ce « régime désigné ». Il est tout simplement écœurant que le gouvernement allemand s’allie de plus en plus à ce régime d’occupation qui est tout sauf « l’unique démocratie au Moyen-Orient ». Tout aussi hypocrite et faux est de s’obstiner sans cesse à la reconnaissance du « droit d’exister de l’État juif » : cette propagande ne le rend pas plus juste. Si le gouvernement fédéral tenait au maintien du droit international et des droits de l’homme, il ne pourrait en aucun cas et d’aucune manière soutenir un État qui, depuis 75 ans, s’achemine vers un « État juif ethniquement pur » qui, en passant outre à tous les principes juridiques démocratiques, au droit international et aux droits de l’homme, vole petit à petit les territoires aux Palestiniens et détruit leurs maisons, leurs villages et leurs terres.

Augmentation massive du « budget de guerre »

Ce gouvernement fédéral, qui parle sans cesse de „valeurs occidentales“, les a lui-même depuis longtemps foulées aux pieds quand il s’agit de réaliser des objectifs. Ce n’est pas seulement regrettable mais tout aussi hypocrite que le sont maintenant la politique et ses représentants.  Ils continuent de participer à des  guerres, projettent d’acheter de nouveaux bombardiers américains et veulent augmenter massivement le « budget de guerre ». Alors que les contribuables allemands vont avoir à souffrir à cause des aides pour les dégâts du coronavirus, le gouvernement pense probablement que quelques milliards de plus pour l’armement passeront inaperçus. Alors que les petites entreprises craignent pour leur existence, les grands groupes de lobbyistes réclament à grands cris des subventions et l’aide de l’État aux frais des contribuables.

Celui qui crie le plus fort doit être le mieux servi – au premier plan l’industrie automobile, le lobby pharmaceutique sans oublier le lobby pro-israélien. On est particulièrement aux petits soins pour ce lobby. Un exemple actuel est « l’interdiction du Hezbollah » ou plus exactement l’interdiction pour ce parti libanais d’avoir des activités, une mesure qui doit être vivement critiquée car il ne s’agit pas de dangereux terroristes en Allemagne mais d’associations qui collectent ici des dons pour le Liban qui souffre encore des conséquences des crimes de guerre israéliens et qui est sans cesse menacé  par des attaques aériennes israéliennes contraires au droit international.  Au Liban même, ce parti, fondé en tant qu’organisation de résistance, participe au gouvernement et est solidement ancré dans le peuple.

Il n’y a qu’un droit à l’existence : celui pour une Palestine libre

Pourquoi cette interdiction, juste maintenant ? Tout simplement parce que cette obéissance aveugle et scandaleuse au lobby pro-israélien est une mesure importante pour détourner l’attention des annexions annoncées de terres palestiniennes et de prévenir les protestations attendues dans le monde entier. De cette façon, le gouvernement allemand se rend à nouveau coupable en se mettant au service du « système d’apartheid juif » – et cela 75 ans après la fin de la guerre et la libération du régime nazi. N’en avons-nous tiré aucune leçon ? Apparemment non, sinon nous ne soutiendrions pas, après avoir surmonté ce régime nazi,  un système colonialiste d’apartheid juif, sioniste et antidémocratique,  de surcroit avec une raison d’État allemande pour sa sécurité.  Non, ce régime n’a pas le droit d’exister. Seule une Palestine libre pour tous ses citoyens a le droit d’exister : il vaut la peine de s’engager pour cela et cela inclut aussi de soutenir le Hezbollah et ses objectifs !

Mais que peut-on attendre de ce gouvernement, et d’un ministre des Affaires étrangères qui se vante d’être entré en politique « à cause d’Auschwitz » mais qui reconnait être pour le stationnement des bombes atomiques américaines sur le sol allemand ? Son collègue de parti, le chef de faction du SPD Rolf Mützenich exige le retrait des armes nucléaires américaines restantes de la République fédérale : « Il est temps que l’Allemagne bannisse le stationnement pour l’avenir ». Cette revendication n’a que trop tardé mais les « trolls transatlantiques » de tous les partis et des médias dominants l’attaquent violemment. Pour la majorité des citoyens allemands, ce ne sont pas les Russes et Poutine qui sont la menace, mais la politique partiale que nous rabâchent les médias publics et qui ne fait que créer des ennemis déclarés. La Chine, la Russie et la Turquie sont les « nouveaux anciens » ennemis tandis que les États-Unis et « l’État juif » sont courtisés au-delà de toute raison démocratique.

Les États-Unis se sont alliés au régime sioniste contre la Palestine et menacent depuis des années déjà – après avoir fait revenir la plupart des pays arabes « à l’âge de la pierre à coups de bombes ». Il est difficilement imaginable que les politiciens allemands « des valeurs » fassent obstacle à leur cours génocidaire. Avec leur russophobie pathologique Les « Verts olive » allemands pro-OTAN sont certainement d’accord avec l’opinion honteuse de leur ancien ministre des Affaires étrangères et lobbyiste pro-israélien fiable qui est « ressorti  du placard » et qui pense que l’Allemagne devrait remettre son « pacifisme instinctif » en question.

Les mauvais conseillers sionistes sévissent

En ces temps de pandémie du coronavirus, les principaux politiciens et médias ont fermé les yeux sur les graves violations du droit par le régime sioniste. Pendant que les mauvais conseillers sionistes Trump et son gendre Kushner sévissent avec leur gestion catastrophique des États-Unis, l’essentiel est balayé sous le tapis du coronavirus. C’est le paradis pour la réalisation d’objectifs politiques sionistes et cela permet de faire oublier les plans criminels d’annexion de 30 % de la Palestine historique et la privation des droits de liberté. Israël a déjà laissé entendre que des chercheurs dans des laboratoires secrets avaient réussi à développer un vaccin contre le COVID-19 sur la base d’anticorps et qu’il prévoient de déposer une demande de brevet pour trouver une entreprise pour la production de masse. Les sionistes sont champions dans les relations avec des « laboratoires secrets ».

« Bouffe ou crève »

Déjà avant le coronavirus, les régimes sionistes ont volé pendant des décennies des terres palestiniennes aux yeux du monde et des médias  et érigé des colonies illégales. Les résolutions des Nations Unies n’ont pas été reconnues, ont été qualifiées d’antisémitiques et ont pu faire l’objet d’un véto, justement avec l’aide des États-Unis. Alors que l’annexion débridée a anéanti aussi la dernière illusion des Palestiniens d’obtenir leur État propre, il ne reste qu’un patchwork qui ne leur laisse que l’alternative « bouffe ou crève », « à prendre ou à laisser », tout comme le veut le « plan de paix » américain de Trump et de Kushner qui ne sert pas à la paix mais n’a qu’un but : tout doit profiter à « l’État juif ».

Le régime sioniste s’étale dans ce bantoustan palestinien colonisé. La Turquie a été le premier État à condamner le projet d’annexion comme une façon dangereuse de penser qui porte atteinte au droit international et qui ne peut être acceptée ou soutenue par aucun membre de la communauté internationale ayant le sens de la justice et de la responsabilité. Sauf de la part de la Turquie, du Hamas et du Hezbollah, la position illégale soutenue par les États-Unis a été peu critiquée. Il n’y a pas eu de réaction adaptée de la part de l’Autorité palestinienne corrompue par les sionistes, sous Abbas qui voulait « prendre des mesures appropriées ». On a pu voir à quoi elles ressemblaient dans les nombreuses arrestations de Palestiniens qui ont osé se rebiffer contre cette Autorité palestinienne « sioniste ».

Cette coalition n’aspire qu’au pouvoir, à l’oppression et à l’expansion

Non, la coalition Netanyahou-Gantz n’aspire pas à la paix et à la stabilité dans la région, mais seulement au pouvoir, à l’expansion et à l’oppression. Il serait temps de bannir cet État occupant de l’ONU, ne serait-ce qu’en raison des innombrables violations du droit international et des droits de l’homme et du non-respect des résolutions, en premier lieu la non-application du droit des réfugiés palestiniens au retour dans leur patrie conformément à la résolution 194 : son respect a été la condition de l’adhésion d’Israël en tant que membre de l’ONU ! Particulièrement le gouvernement allemand aurait l’obligation de veiller au respect du droit international et des droits de l’homme, justement en mémoire de l’Holocauste dont Israël abuse  plus que jamais.

Il serait du devoir de la communauté internationale sous la direction de l’Allemagne, d’empêcher un « Grand Israël » basé sur le vol de la Palestine. En tant que leçon de l’Holocauste, il faut immédiatement stopper l’idéologie raciste du colonialisme judéo sioniste et l’expansion par annexion.  Et cela ne peut se faire que par le biais de sanctions et en brisant le silence des „hypocrites des valeurs“.

72 ans d’occupation illégale et de judaïsation de la Palestine suffisent !

 

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