„L`Etat Juif“…un Symbole de l`horreur Evelyn Hecht-Galinski Traduction Christiane Reynaud

„L’État Juif“ … un symbole de l’horreur !

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 18 octobre

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/der-juedische-staat-ein-symbol-des-grauens/

Traduction : Christiane Reynaud

 

 

Nous en sommes arrivés là : le régime de Netanyahou bombarde des états souverains comme la Syrie et le Liban et on accepte ça sans critique ! Le 16 octobre, ce fut à nouveau le cas : des avions de chasse « avec l’étoile de David », le symbole de l’oppression juive, ont bombardé la défense anti-missile syrienne après avoir été soi-disant attaqués pendant « un vol de reconnaissance » par un missile antibalistique syrien. Imaginons un instant que des avions syriens, libanais, turcs, russes ou iraniens effectuent des vols de reconnaissance au-dessus de « l’État Juif ». La communauté mondiale hypocrite toute entière serait en pleine effervescence et se précipiterait au secours de l’État des Juifs « menacé ». Puisque le régime sioniste jouit de droits spéciaux dans le monde entier, et que cette „armée de défense juive“ est autorisée à enfreindre toutes les règles sans être dérangée, une guerre pourrait donc éclater, ce que la „communauté mondiale“ accepte de toute évidence.

 

« L’État Juif » a réussi à manipuler le « droit à l’autodéfense » de façon à ce que la violence purement préventive qui en résulte permette au régime terroriste de l’État sioniste de faire tout ce qu’il veut. Dans chacune de ses guerres d’agression, de ses attaques préventives, de ses assassinats ciblés et de ses raids, le droit international et humanitaire a été abrogé. Est-ce ça « l’éthique juive » pour laquelle on fait constamment la propagande ? Je ne peux pas aimer d’État et encore moins l’État Juif. Comment peut-on trouver quelque chose de positif dans un État qui, depuis, et même avant sa fondation, pille, humilie, procède au nettoyage ethnique d’un peuple, les Palestiniens, et qui poursuit toujours cette raison d’État, la judaïsation ? Avec la raison d’État qu’on nous a imposée pour la sécurité d’Israël nous soutenons tous cette politique qui viole le droit international et les droits de l’homme comme si nous n’avions retenu aucune leçon de notre passé. Que personne ne dise, il n’a rien su !

 

Tout est encore aggravé par l’apparition d’une nouvelle situation politique, le renforcement des partis d’extrême droite en Europe, en France, aux Pays-Bas, en Belgique, en Norvège, au Danemark, en Pologne, en Hongrie, en Autriche – peut-être même prochainement au pouvoir dans une coalition avec Kurz – et ici aussi avec l’AfD. Qu’est-ce que tous ces partis ont en commun ? Ils sont du côté des Juifs et de « l’État Juif » et luttent contre la prétendue „islamisation“ de l'“Occident chrétien“. Cette politique de la peur est encore accrue quand des politiciens allemands de droite des partis établis se sentent obligés de jouer la même partition.

 

La Russie est informée que la Syrie a été bombardée, comme cela s’est déjà produit le 7 septembre quand la force aérienne israélienne a attaqué une installation militaire à Hama. Dans les médias allemands on a pu lire comme une justification qu’Israël a attaqué une usine chimique syrienne du « méchant » régime d’Assad et tué deux soldats syriens, selon la devise les « bonnes » bombes ont le droit de le faire. Ces attaques s’inscrivent dans une longue liste, comme la plus spectaculaire, l’attaque du 7 juin 1981 au cours de laquelle l’Armée de défense d’Israël IDF avait détruit un centre de recherche irakien près de Bagdad. Sans parler des attaques régulières contre des convois du Hezbollah et l’utilisation de drones au Liban. Que se serait-il passé si des « soldats juifs de la défense » avaient été tués par des avions de chasse syriens ? Les hypocrites occidentaux des valeurs auraient rapidement condamné cet acte barbare et assuré le régime sioniste de leur soutien.

 

Si des avions de chasse avec l’étoile de David attaquent des usines chimiques syriennes, c’est normal et aucun journaliste ou politicien ne remet cette violation du droit international en question. Cela ne donnera jamais lieu à une émission spéciale de la chaîne allemande ARD. Alors qu’au journal télévisé Tagesschau de l’ARD il est maintenant plutôt question de football ou de courses automobiles, il ne semble pas important d’informer que « l’armée de défense juive » attaque à partir du territoire occupé illégalement, ni comment. C’est de la « crétinisation de masse » et du lavage de cerveau. Quelle est donc cette relation « particulière » qui stylise « l’État Juif occupant » en une « lumière parmi les peuples », un exemple brillant en ce qui concerne les questions de sécurité, de défense et d’intégration des réfugiés ? Un État que Ilan Pappé décrit dans son nouveau livre comme la « plus grande prison » du monde, un État qui peut enfin agir plus librement, enfreindre toutes les règles, continuer à voler des terres, à les coloniser, à ignorer le droit international et être sûr d’être soutenu par la communauté internationale. C’est en premier lieu le président des Etats-Unis Trump, le plus dangereux de tous les présidents américains, qui soutient activement cette politique. Quand Trump menace d’autres pays et conduit le monde au bord d’une 3ème guerre mondiale il peut être sûr d’avoir Netanyahou à ses côtés comme grand claqueur et sympathisant (à part quelques partisans de gauche). Deux trafiquants aux vues similaires se rencontrent ici : le racisme et le sionisme comme symbole d’objectifs communs, mais un grand danger pour la paix dans le monde entier.

 

Ce danger est encore aggravé par Trump qui voudrait annuler l’accord nucléaire péniblement négocié avec l’Iran comme une « mauvaise affaire » avec un État « de la honte ». Donc, quand Trump menace aujourd’hui la Corée du Nord de destruction « totale », veut mettre fin au « mauvais » accord nucléaire avec l’Iran, on peut littéralement entendre qui sont les souffleurs. Mais quand on observe certains journaux et think tanks israéliens on se rend compte que l’annulation de cet accord ne suffit pas au régime de Netanyahou mais qu’il voudrait attaquer militairement « à lui seul » pour détruire l’infrastructure nucléaire de l’Iran « dans la détermination et la créativité » en utilisant toute forme de violence. Cette politique de revendication du pouvoir est concoctée déjà depuis des années par des « maîtres à penser » venant des bastions de formation de cadres sionistes, comme, au premier plan, l’université de Bar-Ilan, le centre d’Études Stratégiques Begin-Sadat (BESA Center) ou The Israel Project.

De cette façon, les mots occupation, Nakba, bombes à sous-munitions, « fête de l’abattage » de Sharon au Liban, génocide à Gaza ont été déclarés tabou.

 

Les innombrables acrobaties linguistiques qui ont fait disparaître l’occupation et les crimes contre le droit international des médias publics sont l’œuvre de ces « maîtres à penser » du lobby israélien, accompagnés scientifiquement. Ils utilisent sans merci des comparaisons avec la Shoah, ce qui immédiatement diabolisé comme antisémitisme quand les critiques d’Israël les emploient. Ils ont en effet ainsi réussi à diaboliser en tant que planificateurs de la Shoah des États pacifiques comme l’Iran qui n’a encore attaqué aucun pays, et à faire du Hezbollah, du Hamas et de leurs combattants qui font de la résistance contre l’occupation contraire au droit international, des organisations terroristes. Cette semaine, le ministre de la guerre israélien Liebermann va rencontrer les ministres de la défense russe et états-unien pour les mettre dans les rails ! Il veut encourager le collègue américain Mattis à s’engager activement dans la lutte contre l’Iran et dans la guerre contre la Syrie parce que le régime de Netanyahou se voit encerclé d’ennemis (l’Iran, la Turquie, la Russie, le Hezbollah et le Hamas !). Il semble aussi très plausible que le régime de Netanyahou tire aussi les ficelles dans la crise du Qatar pour l’affaiblir en tant que grand bailleur de fonds en faveur du Hamas.

 

Il faut aussi voir l’entente nouvellement annoncée entre le Fatah et le Hamas d’un œil critique parce que cet accord de réconciliation n’aura aucune viabilité. Le Hamas a tout à fait raison de dire qu’en fin de compte, seule la résistance armée mettrait un terme à l’occupation illégale de la Palestine et qu’il n’est évidemment pas prêt à démanteler les brigades de Kassam, tant que le président palestinien Abbas, qui a fait tout ce qu’il a pu pour aggraver la situation dans la bande de Gaza occupée en encourageant le pouvoir d’occupation juif à réduire l’électricité et en imaginant d’autres chicanes pour renverser le Hamas, restera au pouvoir. Il a suivi l’exemple de « l’alliance occidentale de valeurs », voir l’Egypte, l’Ukraine, le Venezuela, seulement comme exemples de (tentatives de) changements de régime. Donc si le Fatah veut reprendre de facto le pouvoir à Gaza, ça finira mal à la longue. Seules de vraies élections libres seraient un moyen approprié aussi bien dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie illégalement occupée. Bien sûr, ce serait impensable pour le régime de Netanyahou, car il faudrait alors négocier avec un chef de gouvernement palestinien légitime et non avec Abbas, le président légitimé de la collaboration qui fait tout son possible pour empêcher ces élections, car il ne sortirait certainement pas vainqueur. On pourrait citer Mohammed Dahlan, l’ancien chef des services secrets du Fatah et ennemi juré d’Abbas ainsi que le « Mandela palestinien » Marouane Barghouti, le symbole de la résistance contre l’occupation de la Palestine, « éternellement » incarcéré en isolement par Israël ! Malheureusement c’est un rêve qui semble irréalisable à cause du régime juif d’occupation mais pour lequel il vaut la peine de se battre. Netanyahou ne veut même pas reconnaître un gouvernement d’unité palestinienne auquel le Hamas participe. Une lueur d’espoir apparait à l’horizon, que l’Égypte en tant que médiateur ouvre le côté égyptien du passage frontière verrouillé pour apporter un peu de liberté aux captifs de Gaza et leur permettre d’échapper à la misère de leur camp de concentration. Après tout, le « pharaon par coup d’État » Al-Sissi cherche à étendre son pouvoir et à gouverner le Sinaï.

 

Alors que « l’État Juif » a empêché l’établissement d’un État palestinien depuis des décennies grâce à sa puissance sioniste, Netanyahou est tout de suite prêt à reconnaître un « Kurdistan ». Imaginons un instant que Netanyahou comme grand sympathisant des Kurdes les arme et continue à déstabiliser la région. Ce serait exactement dans l’intérêt de « l’État Juif ».

 

Ces nouvelles constellations politiques et ces structures du pouvoir aux Etats-Unis, en Europe et aussi en Allemagne sont très inquiétantes. Trump et Netanyahou sont des incarnations de l’horreur et leur retrait commun de l’UNESCO à cause de la soi-disant « hostilité envers Israël » est ridicule vu que le seul fait de qualifier « l’État Juif » de « puissance d’occupation » est déjà considéré comme antisémite. On peut aussi se demander si la nouvelle élue à la tête de l’UNESCO, la Juive franco-marocaine et ancienne Ministre française de la Culture Audrey Azoulay qui avait déjà été proposée pour ce poste par Manuel Valls ( !) va tenter de maintenir la Palestine à l’ordre du jour. Azoulay l’emporta avec une majorité de 2 voix sur le Qatarien Al-Kawari après qu’il eut été diffamé comme antisémite – comme toujours un obstacle à la carrière -. Il semble cependant très invraisemblable que, malgré cette »présidence juive », les Etats-Unis et Israël annulent leur démission car les Etats-Unis ont encore environ 500 millions de dollars américains de dettes envers l’UNESCO.

 

Cet « État Juif » symbole de l’horreur ne doit plus être soutenu internationalement. Le boycott, le désinvestissement et les sanctions sont un objectif important dans la lutte pour une Palestine libre.

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