Orgie de violence – Il n’y a pas d’enfance en Palestine occupée Evelyn Hecht-Galinski Traduction : Christiane Reynaud

Orgie de violence – Il n’y a pas d’enfance en Palestine occupée

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 24 novembre 2021

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/orgie-der-gewalt-es-gibt-keine-kindheit-im-besetzten-palaestina-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Pendant que le 20 novembre 2021 la Journée internationale de l’enfance était fêtée dans le monde entier et que d’importants édifices publics étaient illuminés en bleu à grand renfort de publicité, on a pu se rendre compte à quel point cette symbolique hypocrite était en réalité dépourvue de valeur. Bien que l’Assemblée générale des Nations unies ait reconnu les droits des enfants dans une convention entrée en vigueur en septembre 1990, rien n’a évolué positivement ou ne s’est amélioré pour de nombreux enfants, en particulier pour les enfants de la Palestine illégalement occupée. Depuis l’occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967, le régime sioniste attaque systématiquement les habitants palestiniens, et parmi eux, sans égards, de nombreux enfants, ce qui est une violation éclatante du droit des enfants palestiniens à une vie humaine digne. Et avec toutes ces mesures, ces lois et ces pratiques, « l’État juif » viole la Convention relative aux droits de l’enfant qu’il a également ratifiée.

 

Un silence honteux et lâche devant des crimes odieux

Ces multiples violations depuis des décennies ont eu un effet négatif et catastrophique sur la vie et le bien-être des enfants palestiniens. N’oublions pas les nombreuses terribles attaques effrénées par les forces aériennes, terrestres et maritimes des occupants contre les personnes enfermées impuissantes et les enfants sans défense à Gaza, la plus grande prison à ciel ouvert du monde.

En 2008, « l’Opération Plomb durci », en référence à une chanson enfantine judéo-israélienne de Hanoukka, a été la pire guerre d’agression depuis la guerre des Six Jours de 1967. En 2012 suivit l’attaque sioniste « Colonne de nuages » sur Gaza, en référence à un terme biblique. Le 7 juillet 2014, l’armée « de défense » juive lança une agression militaire de grande envergure pendant 51 jours, l’opération « Bordure protectrice » contre la bande de Gaza, en utilisant à nouveau toutes les forces armées aériennes, terrestres et maritimes. Au cours de cette invasion, l’armée « de défense » IDF commit de façon prouvée des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Elle paralysa tous les domaines de la vie, provoqua une destruction sans précédente des infrastructures, des biens civils et des matériaux, et expulsa avec violence des milliers de familles. Elle commit des crimes horribles contre l’humanité en violation des principes, des habitudes et des valeurs du droit international humanitaire et des droits de l’homme pendant que la communauté internationale « des valeurs » gardait et garde lâchement le silence.

Ce silence s’est poursuivi sous le Secrétaire général de l’ONU, M. Guterres, et a fourni au peuple palestinien une preuve supplémentaire qu’il ne peut jamais compter sur la communauté internationale pour parvenir à une solution politique contre l’occupation coloniale sioniste de son pays.

 

Discours vides du secrétaire général de l’ONU Guterres

Au lieu du respect du droit international, Guterres n’a que de « l’espoir » à offrir. Comment les Palestiniens peuvent-ils donc exprimer et faire valoir leurs revendications légitimes, basées sur le droit, si même le chef de l’ONU ignore le droit international et ne débite que des platitudes du genre « ne pas perdre l’espoir » et «  nous devons sonder toutes les possibilités de relancer le processus de paix » (quel « processus de paix » ?) face aux bombardements destructeurs contre la population civile ?

Ce chef de l’ONU n’a même pas honte de pérorer avec le mantra de la « solution à deux États » alors qu’il sait pertinemment, comme le reste de la soi-disant « communauté occidentale des valeurs », que celle-ci n’est plus une « solution » en raison de l’implantation et du pillage effrénés des terres par le régime sioniste.

Justement d’un chef de l’ONU, on devrait pouvoir attendre de la clarté et de la clairvoyance. Mais lui, il n’est toujours que « préoccupé » bien qu’il s’agisse d’attaques effrénées contre la population civile palestinienne avec des meurtres d’enfants et l’extermination de familles entières. Cela montre l’état lamentable des Nations unies, et pas seulement sous sa direction.

 

Violence physique quotidienne par le régime de terrorisme d’État sioniste

C’est l’une des plus grandes tragédies pour les Palestiniens que leurs droits légaux dépendent d’une institution internationale qui a délibérément saboté leur existence avec le plan de partage de l’ONU de 1947. Les Nations Unies ont, dès le début, légitimé les colonies juives et la colonisation précoce sioniste et ont permis un espace de non-droit qui a quasiment laissé mains libres aux occupants sionistes pour le vol des terres et la judaïsation.

Il y a tous les jours des actes de violence physique par le régime de terrorisme d’État en Palestine, notamment à l’encontre des civils palestiniens, et plus particulièrement à l’encontre des enfants, qui sont victimes de cette violence sans précédent et sont délibérément pris pour cible.  Je me souviens encore trop bien du crime horrible commis par l’IDF le 6 juillet 2014, une attaque aérienne contre quatre enfants d’une famille palestinienne qui jouaient sur la plage et qui ont été bestialement mutilés et assassinés par des « roquettes à l’étoile de David » israéliennes. Ils ont subi le même sort que des milliers d’enfants, avant et après, qui ont été assassinés par l’armée « de défense » juive ou, s’ils ont eu la « chance » de survivre, qui souffrent de séquelles et d’handicaps permanents.

 

Pendant les guerres de Gaza, les enfants en particulier ont manqué de protection dans les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte de l’UNRWA qui leur servaient de refuge car ces bâtiments étaient aussi impitoyablement bombardés. Ils n’ont pas eu la chance des enfants juifs qui, lors d’attaques, sont toujours transportés dans des bunkers israéliens, à grand renfort de publicité.

 

Les enfants palestiniens sont traumatisés

Les enfants palestiniens sont fortement traumatisés par les bombardements incessants, la surveillance par les drones, et certains enfants ont en outre fait l’expérience d’avoir été utilisés comme boucliers humains par des « soldats de la défense » juifs envahisseurs. Non, ce n’était pas le Hamas, mais les soldats de l’IDF qui, eux, peuvent comme toujours, compter sur le silence de l’Occident.

La peur permanente, subie déjà depuis des décennies, provoque des troubles traumatiques qui se répercutent sur la santé psychique et physique des enfants et sur leur comportement ; la peur, les crises de panique, l’incontinence urinaire, le manque de concentration et des troubles du langage en sont les conséquences.

Leurs parents ne peuvent pas assurer leur protection. En raison des attaques militaires et de la poursuite du blocus contraire au droit international, les conditions sont catastrophiques dans la bande de Gaza. Les maisons et les infrastructures telles que les réseaux de distribution d’eau, d’électricité et des eaux usées sont toujours dans un état de déficience qui rend la bande de Gaza de plus en plus invivable. L’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates fait défaut. La malnutrition règne, les paysans et les pêcheurs sont soumis à des chicanes. A cela s’ajoutent la pauvreté et le chômage, et, en plus, la pandémie de la Covid, l’approvisionnement insuffisant en vaccins et les services sanitaires désastreux.

 

Nous ne lisons rien sur le terrorisme israélien dans les média allemands !

Egalement en Cisjordanie occupée, la vie des Palestiniens est perturbée de multiples manières par les nombreuses attaques de l’IDF contre la population civile palestinienne.  En plus de la violence des attaques militaires, il y a des attaques ciblées contre les écoles et les écoliers. Actuellement, les attaques terroristes des colons juifs augmentent massivement, car ils se sentent encore plus en sécurité – ils sont certains de bénéficier de tout le soutien du nouveau gouvernement Bennett – et aussi du silence lâche de la communauté occidentale « des valeurs ».

Les enfants doivent aussi subir sans défense la politique de démolitions des maisons par l’IDF et se retrouvent sans abri. . Ces pratiques et violations privent les enfants palestiniens de leurs droits à l’éducation, à la santé, à la sécurité et à une vie digne dans un logement décent. Les droits des enfants et de leurs familles sont également violés par la politique de détention arbitraire, la confiscation ciblée des biens, le retrait des permis de séjour des citoyens palestiniens à Jérusalem, l’interdiction du regroupement familial et le retrait des permis de construire.

Les enfants sont, d’une manière ou d’une autre, torturés, humiliés et privés de leurs droits humains fondamentaux par la détention arbitraire, tout comme leurs pères. Nous savons également qu’il existe des centres spéciaux pour les interrogatoires et les aveux extorqués par la force. Nous ne lisons rien de tout cela dans les médias allemands !

 

Israël assassin d’enfants

Selon l’information de l’organisation « Defense for Children international-Palestine », entre 500 et 700 enfants palestiniens sont inculpés chaque année par Israël devant les tribunaux militaires (!) ! La communauté occidentale « des valeurs » se tait aussi devant cette monstruosité. Jusqu’à fin mars 2021, les groupes de défense des droits de l’homme ont recensé 230 enfants palestiniens emprisonnés par les forces d’occupation israéliennes, la plupart d’entre eux sont originaires de Jérusalem.

A l’occasion de la Journée des enfants palestiniens, le « Palestinian Prisoners Club » a annoncé que 140 enfants palestiniens étaient détenus par Israël, dont deux en détention administrative, sans parler de l’augmentation des meurtres d’enfants perpétrés par le régime sioniste. Cette persécution et l’arrestation d’enfants palestiniens est une permanente politique israélienne tolérée en silence par la communauté internationale !

Il est donc logique que certains manifestants qualifient Israël d’assassin d’enfants. Israël l’est vraiment et cela est prouvé !

 

Il n’y a pas d’enfance en Palestine occupée !

Alors que le monde célèbre la Journée internationale de l’enfance, les mineurs palestiniens vivent toujours sous la menace permanente de la guerre, de la destruction, de l’expropriation et du vol progressif des terres par l’occupation israélienne – sous les yeux de la « communauté des valeurs ».

Les enfants palestiniens ont besoin de stabilité et de la possibilité de vivre sans la peur de la guerre, d’une arrestation, de l’expropriation ou d’être sans abri. Chaque enfant a droit à une enfance dans la liberté et la dignité, sans occupation sioniste ! Nous devons vraiment nous positionner pour les droits des enfants, y compris en Palestine. Nous devons mettre fin à l’orgie de violence et au silence de la communauté internationale face à ce crime !

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