Sur l`hypocrisie Evelyn Hecht-Galinski Traduction Christiane Reynaud

Sur l’hypocrisie

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 26 septembre 2018

Texte original: https://www.sicht-vom-hochblauen.de/rund-um-die-scheinheiligkeit-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Le Président fédéral Steinmeier, qui a ouvert la campagne „Deutschland spricht“ (l’Allemagne parle) du média Zeit-Online par la phrase mémorable : „Nous décidons comment l’Allemagne parle aujourd’hui“, est d’une hypocrisie sans pareille. En vérité, Monsieur Steinmeier, « actuellement, notre pays n’est pas uni dans la diversité ». A quoi sert une telle campagne de propagande, avec laquelle 20.000 citoyens sélectionnés doivent choisir un interlocuteur comme partenaire de dialogue parmi des personnes d’opinion différente ? Et vous, en tant que Président fédéral, si vous voulez surmonter les murs dans notre société, éviter qu’on dise du mal de notre pays et vous réjouir de votre « beau privilège » de rencontrer et de parler avec des personnes engagées dans tous les coins de l’Allemagne, je vous demande, Monsieur Steinmeier, combien de critiques d’Israël, combien de partisans et militants du BDS engagés qui s’investissent contre l’occupation et pour la liberté de la Palestine avez-vous déjà rencontrés depuis que vous êtes Président fédéral ?

 

Forêt du SPD sur des terres volées aux Bédouins

 

Je me souviens encore très bien de la photo caractéristique de 2013 sur laquelle on voit l’ancien ministre des Affaires étrangères Steinmeier en train de planter un petit arbre dans la forêt du SPD dans « l’État juif ». Le parti social-démocrate avait alors encouragé ses camarades dans une campagne par internet à faire don de 5000 arbres. Le piquant de l’histoire est que cette forêt se trouve sur des terres voilées aux Bédouins et qu’elle a participé au « verdissement » et à la « judaïsation » du Néguev. Et en ce moment, nous assistons à la destruction imminente du village bédouin de Khan al-Amar, autorisée par la Cour suprême israélienne, malgré les protestations de plusieurs pays européens, d’organisations de défense des droits de l’homme et de l’ONU.

http://www.taz.de/!5069433/

 

Il n’y a rien de plus hypocrite que vous parliez dans votre discours « d’écouter et d’être écouté » mais que vous ne vouliez ni écouter ni entendre les voix critiques à Israël. Donc, si vous voulez le dialogue avec des personnes d’opinion différente, et être à l’écoute d’un vis-à-vis, ici comme expérience médiatique, alors ce serait votre devoir en tant que Président fédéral de tous les citoyens, de parler aussi avec ces citoyens critiques et d’écouter leur opinion, au lieu de les dénier et de les marginaliser.

 

La question se pose jusqu’aujourd’hui de savoir si l’ancien ministre des Affaires étrangères du SPD Franz-Walter Steinmeier a vraiment été bien choisi pour le poste de Président fédéral – lui qui, dans sa fonction de chef de la Chancellerie de 1999 à 2005 et coordinateur des services de renseignement de l’ancien gouvernement fédéral rouge-vert, n’avait pas accepté une offre du gouvernement américain de rapatrier en Allemagne Murat Kurnaz qui avait été déporté en 2001 à la prison américaine de Guantanamo par des agents secrets américains au Pakistan, en raison d’ activités terroristes non prouvées. Murat Kurnaz, Turc né à Brème, revint en Allemagne en 2006 après avoir été emprisonné pendant cinq ans sans être coupable. Jusqu’à aujourd’hui, Kurnaz attend en vain des excuses de Steinmeier. Rétrospectivement, Steinmeier a, au contraire, déclaré : « Je ne déciderais pas autrement aujourd’hui ». Peut-on vraiment faire confiance à un tel Président qui a abandonné cette personne innocente, même en sachant qu’à Guantanamo on pratiquait la torture et la privation de droits.

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/murat-kurnaz-frank-walter-steinmeier-hat-nicht-die-groesse-seinen-fehler-einzugestehen-a-1134391-druck.html

 

Visite d’Erdoğan et hypocrisie allemande

 

La visite du Président turc Erdoğan qui sera reçu le 27 septembre avec tous les honneurs militaires, un dîner d’État et des discussions politiques, devrait être une visite pour détendre les relations entre les deux pays : la Turquie est, après tout, un partenaire important et la patrie d’environ trois millions de citoyens issus de la migration turque en Allemagne.

 

Dans ce contexte, l’hypocrisie commence dès le dîner d’État au château de Bellevue où des critiques d’Erdoğan comme Sevim Dağdelen, vice-présidente de la Gauche, et Cem Özdemir des Verts ont été invités ; des politiciens de l’opposition, entre autres le chef du FDP Christian Lindner, les Verts Baerbock et Habeck, les chefs des Verts Göring-Eckardt et Hofreiter, les dirigeants du groupe AfD Gauland et Weidel, le chef de parti adjoint Meuthen et le secrétaire général Baumann se sont décommandés. Le Vert Özdemir, par contre, veut y participer pour envoyer un signal à Erdoğan et lui montrer « qu’il doit voir et supporter quelqu’un qui critique sa politique autoritaire ». Erdoğan supportera sûrement Özdemir, ce Vert sans mandat. Mais la question qu’il faut poser est pourquoi, lors d’un dîner d’État pour des politiciens israéliens – comme le Premier ministre Netanyahou ou le Président Rivlin – aucun critique n’est invité à leur table ? Est-ce l’hypocrisie allemande qui ne permet pas d’imposer que des présidents israéliens « voient et supportent » cela ? Une chose est certaine : les dirigeants de l’AfD, du FDP et des Verts ne se seraient pas décommandés ; après tout, ils ne sont « pas des antisémites » et se positionnent toujours aux côtés de « l’État juif » – malgré l’occupation et les violations du droit international -.

 

Quelle différence y a-t-il entre un invité officiel turc et un de « l’État juif » ? Les deux poids deux mesures dans les rapports avec la critique en Allemagne sont sans pareils. Alors que la critique à Israël et le soutien du mouvement BDS sont criminalisés, on peut donner libre cours à la diffamation de la Turquie. N’oublions pas que la Turquie a subi une tentative de coup d’État avec de nombreux morts et elle a accueilli plus de trois millions de réfugiés.

 

« Valeurs chrétiennes » et livraison d’armements dans les zones de crise

 

Comment le gouvernement allemand peut-il concilier la livraison d’armements sans retenue dans les zones de crise avec « les valeurs chrétiennes » ? Après « l’État juif », les nouveaux partenaires sont maintenant l’Arabie saoudite qui mène une sale guerre au Yémen, ainsi que ses alliés.

 

L’Union européenne compte maintenant aussi sur l’Égypte et le « pharaon du coup d’État » Al-Sissi comme partenaires importants dans la lutte contre la migration clandestine. Ce pays qui, avec Israël, verrouille la bande de Gaza, commet les pires violations des droits de l’homme, prononce des condamnations à mort à la chaine et restreint la liberté d’expression de sa population à 100 %, doit donc faire figure de modèle pour toute l’Afrique du Nord et devenir « plate-forme de débarquement » pour les réfugiés pour raisons économiques, comme un nouveau sauveur ? L’hypocrisie de l’Europe qui ne veut que se replier sur elle-même et mettre Frontex en place au lieu de ramener les pays l’Est d’extrême-droite islamophobes à la raison, n’a pas son pareil. L’Égypte, l’Arabie Saoudite et Israël, qu’ont-ils en commun ? Ils foulent des pieds les droits de l’homme et nous tiennent les réfugiés de guerre à distance.

 

Quand « l’Etat juif » rejette 99 % des demandes d’asile et n’accepte que des immigrants juifs, les politiciens allemands ne critiquent pas mais considèrent cela comme normal et louent même le « bon travail d’intégration » en Israël. Il est tout aussi hypocrite de s’engager avec tous les moyens médiatiques et politiques pour la libération de journalistes ou citoyens germano-turcs ou allemands emprisonnés en Turquie sans s’engager aussi intensément pour la libération de citoyens et de journalistes palestiniens en détention arbitraire en Israël.

 

Profilage racial fascisant unique au monde

 

Prenons par exemple le cas particulièrement grave de Nadim Sarrouh, né à Berlin, dont le père est d’origine palestinienne et dont le grand-père polonais avait combattu les nazis : il a eu beaucoup de problèmes pour entrer dans « l’État juif » et est devenu ennemi public. Ce qui lui est arrivé est un exemple du racisme de cet État qui est unique au monde pour ses dispositions d’entrée dans le pays avec son profilage racial fascisant. Dès que des citoyens allemands « suspects » d’être d’origine arabe ou d’appartenir à la religion musulmane veulent entrer dans le pays, ils sont soumis à cette procédure raciste. Sarrouh, bien qu’Allemand et chrétien, était malgré tout ennemi public parce que son père est palestinien et il a été soumis à un interrogatoire politique qui n’a plus rien à voir avec la démocratie. Cet État qui se considère constamment comme la « seule » démocratie du Proche-Orient et veut être reconnu comme un « État juif » ne tient, depuis longtemps, plus du tout compte de ce qui justifie la reconnaissance du « droit d’exister ». Comment peut-on célébrer la fondation d’il y a 70 ans et soutenir l’existence d’un tel État tant qu’il maintient l’occupation illégale et la colonisation ?

https://www.badische-zeitung.de/deutschland-1/der-staatsfeind–156878853.html

 

Alors qu’Erdoğan peut être dénigré comme « sultan » par les médias, que le satiriste de mauvais goût Böhmermann a reçu de plus en plus de prix pour son poème répugnant sur Erdoğan, Dieter Hanitzsch, le caricaturiste du journal Süddeutsche Zeitung a été  impitoyablement limogé après des décennies de coopération avec « son » journal, à cause d’une caricature très réussie de Netanyahou, sous prétexte de « différents inconciliables » et de lieu commun antisémite dans la caricature. Peu de temps après, le conseil de presse n’a rien trouvé à redire à la caricature, a constaté qu’elle ne représentait pas une enfreinte au code de la presse et qu’elle était couverte par la liberté d’expression, mais cela n’a pas été – jusqu’aujourd’hui – une raison pour la rédaction et les collègues du Süddeutsche Zeitung de s’excuser auprès de Hanitzsch, de se solidariser avec lui ou de le réembaucher.

 

Cette hypocrisie se poursuit avec la présidente régionale du SPD dans le Bade-Wurtemberg qui exige une interdiction du foulard pour les mineures. S’agit-il d’une nouvelle tentative désespérée du SPD de suivre les traces de l’AfD pour surmonter les résultats misérables des sondages ? Samedi dernier, au congrès régional du parti à Rust, les délégués de la CDU dans le Bade-Wurtemberg avaient aussi déjà voté en faveur d’une demande de la « Junge Union » (Union des Jeunes) pour interdire les burqas.

 

Détourner l’attention des problèmes réels

 

Quelles drôles de manœuvres de diversion des problèmes réels que de vouloir instaurer un « code vestimentaire » prescrit par l’État, ce qui serait contraire à notre Loi fondamentale qui garantit la liberté de conscience, de vision du monde et de religion ! Où est donc la demande d’interdiction de porter la kippa, le symbole actuel de la judaïsation de la Palestine ? La kippa n’est plus du tout un symbole religieux mais les zélateurs nationaux-religieux et le mouvement de colonisation judaïste en ont fait un symbole de l’apartheid et de la politique raciste d’occupation illégale dans « l’État juif ». Cela devrait être intériorisé par tous les « porteurs (et porteuses) de kippa judéophiles » allemands irréfléchis.

 

Une autre hypocrisie sans pareille est l’annonce de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) de vouloir examiner si Ditib, la plus grande association des mosquées, doit être observée. Comme par hasard, cette annonce fut faite peu avant la visite d’Erdoğan qui a prévu d’assister à l’inauguration de la mosquée centrale de la Ditib à Cologne.

 

La justification selon laquelle l’association Ditib transgresserait l’ordre fondamental d’une libre démocratie en Allemagne, que des imams seraient soupçonnés d’être des mouchards et que certaines personnes dans les communautés Ditib « mèneraient des activités ou feraient des déclarations anticonstitutionnelles et religieuses-nationalistes », est cousue de fil blanc. C’est vraiment une tentative transparente et dangereuse de creuser un fossé entre les « Turcs allemands » musulmans et le reste de la population. En effet, Ditib est un des interlocuteurs les plus importants en Allemagne pour les questions de croyance et d’intégration. Si Ditib devenait un objet d’observation de la protection de la Constitution, elle ne devrait plus participer à la Conférence islamique. A qui cela sert-il ? Si on reproche à Ditib d’être soutenue par l’autorité religieuse « Diyanet » et donc d’être le bras long de la Turquie, on doit se demander pourquoi le Conseil central des Juifs, en tant qu’organisme public, n’est pas aussi sous observation de la protection de la Constitution.

 

Quand le Conseil central des Juifs sera-t-il placé sous l’observation de l’Office pour la protection de la Constitution ?

Cet organisme de droit public montre ouvertement sa solidarité envers « l’État juif », se fait le porte-parole du gouvernement israélien et cherche manifestement à influencer les politiciens pour faire interdire les conférences de critiques de la politique israélienne dans des locaux publics et les faire dénigrer comme antisémites ! N’est-ce pas le président Schuster qui, à plusieurs reprises, a mis en garde contre « l’antisémitisme dans les mosquées » et a fait appel aux associations musulmanes d’agir contre « les tendances antisémites » dans les communautés ? Ce que Schuster confond délibérément, c’est antisémitisme et antisionisme, c’est-à-dire la critique justifiée de la politique de « l’État juif ». Qu’est-ce que les communautés musulmanes ont à voir avec le fait que des imitations de drapeaux à l’étoile de David, symboles de l’oppression et de l’occupation illégale de la Palestine, soient brûlées lors de manifestations de protestation contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale unique de « l’Etat juif » annoncée unilatéralement par le président américain ?

On doit au contraire poser une autre question : pourquoi le Conseil central, en tant que représentant de citoyens juifs allemands a-t-il le droit d’utiliser en toute impunité la politique israélienne et le décret sur la reconnaissance de Jérusalem pour exiger de l’UE de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël ?

Pourquoi le Conseil central est-il autorisé à inviter des jeunes cadres à poursuivre leur formation dans « l’État juif » en coopération avec l’Union des étudiants juifs d’Allemagne (JSUD) et le soutien du Genesis Philanthropy Group ? Le but de ce voyage de propagande est de donner aux 30 « jeunes adultes, des instruments et des connaissances de première source pour le mouvement « Israel-Advocacy » un nouveau terme pour « intercession ». Cela ne signifie rien d’autre que des instructions et du lobbyisme pour un État qui, d’après la propagande sioniste, fait face « à des menaces militaires et à un terrorisme impitoyable et est discriminé et diabolisé sur la scène internationale ». Le « moment fort » du programme serait une rencontre avec Yuval Diskin, l’ancien chef des services secrets intérieurs Shin Bet !

Une visite géopolitique de Jérusalem avec Miri Eisenstein, l’officière de longue date des services de renseignement de l’armée, et avec l’ancien conseiller ministériel en politique étrangère ne doit pas manquer non plus au programme. Pour « l’initiation » à la situation politique complexe de Jérusalem, il était prévu de faire un tour à la frontière avec Gaza pour montrer la « vie dure » que mènent les communes israéliennes « éprouvées » par le Hamas. Richard Chaim Schneider, ancien correspondant en chef de la télévision bavaroise de la chaine ARD, était aussi présent et a pu contribuer au programme par ses analyses

Enorme gaspillage de l’argent des contribuables allemands

Ne s’agit-il pas ici d’un cas flagrant d’énorme gaspillage de l’argent des contribuables allemands qui ne sert qu’à fournir aux participants juifs allemands une « aide propagandiste à l’argumentation » pour les discussions sur Israël ? Tous les participants ont convenu que ce voyage n’était que le début d’un engagement plus fort et plus efficace pour Israël, et que le vrai travail ne commencera qu’après le retour en Allemagne.

Nous avons, en réalité, toujours plus à souffrir de ce genre de « travail ». Encore une fois : si le Conseil central fait si ouvertement de la propagande pour « l’État juif », se solidarise avec cet État occupant et d’apartheid, s’il agit contre la liberté d’expression et a depuis longtemps quitté le « complexe allemand de valeurs », il faut alors enfin poser la question pourquoi ce Conseil central n’a pas été placé depuis longtemps sous observation de l’Office de protection de la Constitution !

Nous avons ici affaire à une propagande scientifiquement accompagnée ; si un tel voyage était organisé par des associations turco-musulmanes, il provoquerait un tollé d’indignation.

https://www.juedische-allgemeine.de/article/view/id/32688

 

Qu’ont en commun l’AfD et de nombreux Juifs ? Ils ont attisé les préjugés contre les Musulmans. Wolfgang Fuhl, l’ancien président de la communauté de Lörrach et membre du Conseil supérieur des Juifs, n’est-il pas un fervent représentant de l’AfD et n’a-t-il pas été l’un des premiers au Bade-Wurtemberg à se présenter comme candidat de ce parti au parlement régional ? Le Conseil central, Charlotte Knobloch, Friedman et ces mêmes responsables qui réagissent maintenant avec effroi contre les « Juifs de l’AfD » se sont tus sur la politique d’extrême-droite de « l’État occupant juif » et se sont toujours solidarisés avec lui. Ce qui se passe aujourd’hui n’est que la triste conséquence de cette manière de penser et de cette politique. Ici s’assemble « sous la kippa nationaliste religieuse » ce qui se ressemble ! (Citation)

 

Erika Steinbach, l’ancienne députée fédérale de la CDU de Francfort s’est montrée satisfaite de la création prochaine de l’organisation des Juifs au sein de l’AfD. Elle avait quitté la CDU l’année dernière et dirige aujourd’hui la Fondation Desiderius-Erasmus, proche de l’AfD. Elle a annoncé vouloir participer à la cérémonie de création de la JAfD (alternative juive pour l’Allemagne). Steinbach qui est elle-même sans étiquette a dit : « Il y a de place pour les Juifs dans l’AfD ». Elle a rappelé la menace que les musulmans fanatiques représentaient pour les Juifs en Allemagne : « A Berlin, les Juifs n’osent plus sortir en public avec la kippa ». L’AfD a toujours mis en garde contre les dangers de l’islam politique, donc les Juifs devraient se sentir à l’aise dans ce parti !

http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/region-und-hessen/gruendung-der-juden-in-der-afd-steht-bevor-15805231.html

 

Quand des commissaires à l’antisémitisme comme Michael Blume, originaire du Bade-Wurtemberg, critiquent avec les associations juives l’exposition sur la Nakba parce qu’elle attise soi-disant les préjugés contre les Juifs, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas dans l’Histoire. Les nombreuses tentatives d’interdire cette exposition montre à quel point le lobby pro-israélien a peur de la vérité. Quoi qu’il en soit, l’exposition a été présentée avec succès au Parlement de Strasbourg, mais Martin Schulz, le président du Parlement européen alors en fonction, était absent à l’inauguration !

https://www.juedische-allgemeine.de/article/view/id/32789

http://www.nrhz.de/flyer/beitrag.php?id=24106

 

De même, les nombreuses résolutions et tentatives de tous les partis de l’extrême-gauche à l’extrême-droite des parlements régionaux de constamment diffamer le mouvement non-violent du BDS en tant qu’antisémite s’avèrent inefficaces. Roger Waters, le fondateur de Pink Floyd, militant pour la Palestine et partisan du BDS vient d’avoir eu une discussion informative avec le magazine du Süddeutsche Zeitung qui vaut la peine d’être lue et qui constitue un grand soutien pour nous tous. Malheureusement il n’y a, en Allemagne, presque plus que des artistes hypocrites et conformistes qui se taisent lâchement sur les crimes de « l’État juif » et s’en rendent donc complices.

https://www.tagesspiegel.de/kultur/pink-floyd-gruender-verteidigt-boykott-aufruf-roger-waters-bestreitet-antisemitismus/23071742.html

https://www.tagesspiegel.de/kultur/pink-floyd-gruender-verteidigt-boykott-aufruf-roger-waters-bestreitet-antisemitismus/23071742.html

https://sz-magazin.sueddeutsche.de/musik/der-aktivist-86098?reduced=true

 

 La culture de la décence politique écartée

 

Ce que ce gouvernement de la Grande coalition s’est permis montre à quel point nous sommes actuellement mal gouvernés. Alors qu’autrefois, il y avait encore des politiciens qui démissionnaient avec dignité, cette culture de décence politique a disparu au profit de partisans égocentriques qui ne font plus que coller à leur fauteuil et à leur poste. Cette politique intéressée et impuissante n’a-t-elle pas fait le jeu de l’AfD, qui n’a plus qu’à se détendre avec son programme d’extrême-droite de haine contre les Musulmans ? Les meurtres du NSU, dans lesquels l’Office de protection de la Constitution et M. Maaßen ont joué un rôle plus que douteux, n’ont pas été, jusqu’aujourd’hui, élucidés.

https://www.stern.de/politik/deutschland/nsu-prozess–die-dubiosen-machenschaften-des-verfassungsschutzes-8155994.html

 

Nous devrons donc continuer à vivre dans l’hypocrisie…

 

 

 

 

 

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