Qui se tait devant l`injustice se rend coupable Evelyn Hecht-Galinski Traduction Christine Reynaud

Qui se tait devant l’injustice se rend coupable

Evelyn Hecht-Galinski

 

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/wer-zu-unrecht-schweigt-macht-sich-schuldig/

Commentaire du 2 août 2017

Traduction : Christiane Reynaud

 

 

Pendant que la judaïsation de la Palestine progresse sans encombre, pendant que l’occupation illégale de la Palestine est maintenue, que l’Esplanade des Mosquées et la mosquée al-Aqsa sont devenues zone de non-droit sous le régime de Netanyahou et que des politiciens d’extrême-droite comme Liebermann, Bennett et autres fabulent déjà sur un « transfert «  des citoyens palestiniens d’Israël vers le Cisjordanie illégalement occupée, le gouvernement fédéral allemand garde silence sur toutes les infamies juives.

 

Après que la Chancelière Merkel ait savouré un opéra de Wagner à Bayreuth – où cette année un réalisateur juif a pu, de manière explicite et avec mauvais goût, dénoncer Wagner comme antisémite dans une mise en scène plus que douteuse – tout le gouvernement fédéral a disparu en congé et se tait.

 

Il est manifeste que Merkel ne parle jamais « d’actes barbares » des occupants juifs quand des victimes palestiniennes sont à déplorer mais qu’elle garde le silence sur ces crimes et, pire encore, elle assure encore le régime d’occupation de sa solidarité avec sa soi-disant « autodéfense » ! Les successeurs des « fascistes chrétiens » sont devenus des « sionistes chrétiens » et ils se taisent sur le terrorisme gouvernemental sioniste. Le magnifique poème d’Erich Fried « Die Nachfolger » (les successeurs) à la fin du commentaire illustre parfaitement cette situation.

 

Il est vraiment inimaginable que des politiciens allemands se solidarisent sans cesse avec les occupants juifs alors qu’ils sont complètement insensibles à la lutte légitime des Palestiniens pour la liberté. Y a-t-il un autre peuple que les Palestiniens envers lequel nous, les Allemands, devrions nous sentir responsables ? Sûrement pas, car après la Shoah nous avons abandonné ce peuple qui a si cruellement souffert. L’Allemagne se sent constamment liée au destin de « l’État Juif » mais ce lien devrait se dénouer, compte tenu des crimes contre les droits de l’homme et le droit international. Ils ont débuté avec la fondation de l’État en 1948 et même avant. Combien de fois doit-on le répéter jusqu’à ce que la cause soit entendue ? Apparemment jamais assez ni assez fort, car rien ne change, sinon au préjudice de la Palestine et de sa population illégalement occupées.

 

Alors que la politique se tait et s’allie à « l’État Juif » et à son « besoin de sécurité », on se désengage de sa responsabilité envers le peuple palestinien en versant de l’argent à l’Autorité Palestinienne qui collabore avec Israël.  C’est une gravee erreur car tous les versements effectués par l’Allemagne devraient être effectués par « l’État Juif » en tant que puissance occupante.

 

Pendant que le régime de Netanyahou oppresse la Cisjordanie illégalement occupée avec l’aide de l’administration d’Abbas, lui ravit sa liberté, sa dignité et lui coupe l’eau et l’électricité, l’Allemagne et l’Europe paient encore pour l’occupation illégale. On accepte servilement que les biens palestiniens payés par le contribuable européen soient délibérément détruits par les occupants avec la certitude que rien ne change, comme un perpetuum mobile !

 

Et l’Allemagne qui fête le 20 juillet la résistance de quelques officiers aristocrates plus que louches, répète sans cesse combien le courage civil et la résistance contre le terrorisme et le régime d’occupation sont importants.

 

L’occupant juif lutte sur-le-champ contre toute résistance palestinienne – légitime – avec du gaz lacrymogène, l’eau putride, des balles en caoutchouc et des snipers comme c’est le cas actuellement à l’Esplanade des Mosquées. Les détecteurs de métaux et les caméras prévus ont été enlevés mais Netanyahou y a déployé une quantité de policiers et de soldats d’occupation ; la liberté de culte des Musulmans a été de nouveau piétinée et seuls les Palestiniens de plus de 50 ans et les femmes ont eu le droit de prier au gré des occupants sur l’Esplanade. La coupe était pleine ! L’administration d’Abbas et le parti Fatah ont appelé à une « Journée de la colère », ce qui était aussi hypocrite que toute l’administration car ils craignent, tout comme leurs amis juifs occupants, qu’une nouvelle Intifada éclate. Et même si elle exigerait sûrement beaucoup de victimes du côté palestinien en face de la puissance inégale des dirigeants juifs, la rage très compréhensible contre cette vie sans espoir ne se laisse presque plus maitriser. Qu’est-ce qu’ont les jeunes Palestiniens encore à craindre dans cette vie désolante sous les représailles israéliennes et même palestiniennes ? Ils veulent au moins faire quelque chose au péril de leur vie contre la servitude envers l’occupation qui dure déjà depuis des décennies et pour la libération de la Palestine.

 

L’Esplanade des Mosquées, le Haram al-Sharif, est un lieu saint très important après La Mecque et Médine et est constamment instrumentalisé comme symbole juif par les fausses interprétations des occupants juifs. La présence jadis d’un deuxième temple juif sur le Mont du Temple (Haram al-Sharif) est controversée mais il est totalement invraisemblable qu’il y ait jamais eu un premier temple. Donc si les politiciens d’extrême-droite, de Bennet jusqu’à Glick, veulent maintenant ériger un troisième temple il n’y a pas pire provocation et duperie du monde entier !

 

De même, le « Mur des Lamentations juif » dans Jérusalem illégalement occupée n’est qu’un mur de délimitation qui n’a été instrumentalisé comme symbole juif qu’au XIXe siècle. Déjà entre 1928 et 1929 on mena une lutte acharnée pour son interprétation : cette lutte se termina par plus de 250 victimes. La population autochtone palestinienne et musulmane a toujours craint la judaïsation de ses lieux saints – et comme elle avait raison ! Mais à l’époque, il y avait encore le gouvernement mandataire britannique qui a bien clairement défini le statu quo comme il se doit, c’est-à-dire que tout le complexe, y compris le Mur des Lamentations appartient aux Musulmans et leur a été attribué. La résolution de LUNESCO en 2016 a aussi défini le Haram al-Sharif comme musulman et a de cette façon reconnu la réalité historique. En 2017, enfin, l’UNESCO a reconnu par la résolution de Jérusalem, comme c’est en réalité le cas, la ville comme ville occupée. En effet, il n’y a qu’un problème en Palestine et spécialement sur l’Esplanade des Mosquées : l’occupation illégale juive de laquelle on ne parle pratiquement pas pour faire oublier ce problème principal.

 

Les mensonges des rabbins extrémistes et des « arabisants israéliens » comme Mordechai Kedar ne pourront pas cacher éternellement la vérité en prétendant constamment que la revendication de l’Esplanade des Mosquées des Musulmans serait une « falsification de l’Histoire ». Il est bien évident qui sont les vrais faussaires de l’Histoire. Dans ce contexte je recommande la lecture du livre d’Israël Finkelstein et Neil A. Silberman « La Bible dévoilée « .

https://www.dtv.de/buch/israel-finkelstein-neil-a-silberman-keine-posaunen-vor-jericho-34151/

(en français : https://www.babelio.com/livres/Finkelstein-La-Bible-devoilee/67161 )

 

Ce livre objectif et instructif met fin aux mythes juifs, de même que le livre de Neil A. Silberman « Les Rois sacrés de la Bible ».

http://www.chbeck.de/Finkelstein-Silberman-Asher-David-Salomo/productview.aspx?product=15250

(en français : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-histoire/Les-rois-sacres-de-la-Bible )

 

Il faut en finir avec l’instrumentalisation de la judaïcité comme elle est toujours pratiquée massivement par les occupants juifs et leurs sayanim à l’étranger pour se garantir le droit éternel à toute la Palestine. D’abord l’expulsion et le nettoyage ethnique et après l’occupation. Que manque-t-il encore pour arriver à la solution finale de la judaïsation, à part l’expulsion définitive et le « transfert » ?

 

Quand Netanyahou réclame la peine de mort pour les résistants palestiniens alors que l’armée « de défense » juive exécute sans se gêner des condamnations à mort extrajudiciaires, quand les soldats assassins et les terroristes juifs sont condamnés à des peines incroyablement légères, comme dans le cas du soldat meurtrier Azaria qui abattit un Palestinien sans défense couché à terre, ce soldat pour qui Netanyahou et ses collègues exigèrent la grâce, pendant que des Palestiniens innocents peuvent être maintenus en détention administrative sans accusation, souvent jusqu’à la fin de leur vie, alors, il y a quelque chose qui ne va pas du tout dans « l’État Juif », la soi-disant unique « démocratie » au Proche Orient, mais qui n’en est pas une car elle ne cherche même pas à cacher ses crimes. Elle n’a pas besoin de les cacher puisqu’elle est pleine jusqu’au bord d’armes et récompensée pour ses crimes par des milliards d’aides financières et des marques de solidarité bienveillantes.

 

Si les nouveaux héros israéliens sont des assassins qui, comme l‘écrit Gideon Levy, ne connaissent et ne veulent rien d’autre que de « tuer des Arabes » et si plus de 85% des citoyens de « l’État Juif » soutiennent cette politique d’expansion criminelle et meurtrière, le lavage de cerveaux judéo-sioniste depuis des décennies a atteint son but.

https://www.sicht-vom-hochblauen.de/israels-newest-hero-by-gideon-levy-haaretz/

 

« L’État Juif » est une société orgueilleuse et enfermée sur elle-même qui n’est plus liée au droit ni aux lois démocratiques. C’est une situation extrêmement grave qui n’a pu être rendue possible qu’avec l’aide de la communauté internationale hypocrite grâce à son éternel statut de victime après la Shoah. C’est aussi le problème actuel quand les antisémites deviennent philosémites et quand on fait de la critique d’Israël ou des sympathisants du mouvement BDS des antisémites : c’est aussi un crime contre l’humanité parce que des citoyens juifs sont à nouveau marginalisés et délégitimés et nous ne devons plus nous laisser faire. Ce ne sont pas nos détracteurs qui sont dans leur droit mais ceux qui s’engagent pour la loi, le droit et la liberté en Palestine.

 

Quand l’alliance occidentale lutte sans cesse unie contre le terrorisme qu’elle a en grande partie elle-même provoqué et duquel elle est responsable mais qu’elle est aveugle envers le terrorisme d’État de l’occupant juif et de toute façon envers le sien, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond !

 

Ce sont justement cette alliance et l’État Juif » qui s’empressent de boycotter et de dénigrer d’autres États indésirables comme actuellement l’Iran. Mais dès qu’il s’agit du boycott si important contre « l’Etat Juif », l’éternel boycotteur du peuple palestinien à qui on refuse la liberté et à qui on vole ses terres, on sort la carte de l’antisémitisme. N’est-ce pas justement le régime de l’occupant juif qui est le seul et le dernier à priver un peuple de tous ses droits avec une agressivité sans pareille et sous le regard bienveillant de la communauté internationale ?

 

Le régime d’occupation de Netanyahou a raison de craindre la campagne BDS et mène la guerre contre les partisans internationaux  On refuse l’entrée dans « l’État Juif » aux partisans  de la campagne BDS comme les organisations « Jewish Voice for Peace », « American Muslims for Palestine » et diverses groupements chrétiens et juifs, sympathisants et activistes. L’exemple de l’Afrique due Sud montre l’importance de la pression civile là où la politique est défaillante.

 

On ne doit plus rester sourd au cri de la Palestine qui réclame la liberté et le droit : qui se tait devant l’injustice se rend coupable !

Die Nachfolger

Weil christliche Faschisten zu Hitlers Zeit in Europa Juden getötet haben bewaffnen im Libanon heute Zionisten die Falangisten die so christlich sind und so faschistisch wie damals die Judenmörder

Weil faschistische Mörder Juden vertrieben haben sollen jetzt faschistische Mörder die Palästinenser die unschuldig waren am Tod der Juden Europas so ermorden wie damals die Juden ermordet wurden

Weil es Juden und Linke gibt die das Wahnsinn nennen und den Mördern nicht helfen wollen bezeichnen die Zionisten diese Linken als Nazis und die antifaschistischen Juden als „jüdische Antisemiten“ und „Verräter am eigenen Blut“

Erich Fried

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