Un amour forcé de l’Ukraine Evelyn Hecht-Galinski Traduction : Christiane Reynaud

 

Un amour forcé de l’Ukraine

Evelyn Hecht-Galinski

Commentaire du 1er novembre 2022

Texte original : https://www.sicht-vom-hochblauen.de/eine-aufgezwungene-ukraine-liebe-von-evelyn-hecht-galinski-eine-aufgezwungene-ukraine-liebe-von-evelyn-hecht-galinski/

Traduction : Christiane Reynaud

 

Suite au durcissement du droit pénal pour « incitation à la haine », un paragraphe 5 a été ajouté, ni vu ni connu, à l’article 130, éperonné par le Parlement allemand, dans le but, semble-t-il, de faire de la négation et de la minimisation des crimes de guerre « russes » en Ukraine une infraction pénale. Le « négationnisme de l’Holocauste » et la « négation des (soi-disant) crimes de guerre russes » sont ainsi mis sur le même plan ! Et pendant ce temps, on ne parle jamais de « négationnisme de la Nakba » dans la politique et les médias allemands. Et tout cela exactement selon la volonté de Zelensky qui a eu le front de comparer le combat de son pays contre la Russie avec la résistance contre les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale : aussi faux et insupportable que ses messages vidéo quotidiens que les médias allemands propagent à bouche que veux-tu, alors que la chaine RT a été bloquée et que les communiqués russes ne sont quasiment pas diffusés.

 

Les véritables raisons de la guerre expliquées par Poutine et Lavrov

Le président Poutine et le ministre des Affaires étrangères Lavrov n’ont-ils pas expliqué avec précision dans leurs discours et leurs analyses les véritables raisons qui ont conduit à la guerre ? Mais l’Occident ne veut pas les entendre et ses citoyens n’ont pas droit à cette information importante. Quelles maladies n’a-t-on pas essayé d’attribuer à Poutine ? L’imagination ne connaît pas de limites. Avec sa froide stratégie de jeu d’échecs, Poutine a plus d’une corde à son arc que Biden, probablement sénile, bredouillant devant son téléprompteur.

Qu’en est-il des massacres et des crimes de guerre ukrainiens ? Il est facile de les mettre sans aucune preuve sur le dos de la Russie. Ces crimes de guerre ont-ils quelque chose à voir avec de la « légitime défense » ? Sûrement pas ! C’est avec le même argument, la « légitime défense », qu’on explique et soutient les crimes de guerre et massacres sionistes depuis des décennies. On ne recourt au droit international que quand il s’agit de la Russie, tandis qu’on laisse passer les violations du droit international par « l’État juif » en toute impunité – et sans que des sanctions soient imposées -. Qu’est-ce que c’est que cette politique hypocrite qui tolère et soutient activement les crimes de guerre israéliens, le génocide, l’incitation à la haine et l’épuration ethnique – et ce, depuis des décennies !

Au Qatar, on fait des courbettes pour de l’énergie, mais on critique l’attribution de la Coupe du monde de football à ce pays pour crimes contre les droits de l’homme. La manière dont est traitée l’Ukraine, encensée comme un futur membre de l’UE, s’inscrit naturellement dans ce contexte et on fait maintenant des extrémistes nazis d’Azov des citoyens démocratiques assimilés dans la lutte contre l’ennemi russe.

 

Le passé nié par des représentants du gouvernement allemand oublieux de l’histoire

Pendant ce temps, on continue de dresser de nouveaux obstacles contre la Turquie pour empêcher son adhésion à l’EU qu’elle attend depuis des années, bien qu’elle nous ait évité près de 4 millions de fugitifs syriens grâce à l’accord sur les réfugiés. En outre, la Turquie joue désormais un rôle important de médiateur avec la Russie en permettant l’accord sur les exportations de céréales entre l’Ukraine et la Russie, maintenant rompu arbitrairement par des actes de sabotage ukrainiens contre la flotte russe ! Les attaques états-uniennes et allemandes de Baerbock contre la Russie sont donc de mauvais aloi car aucun pays ne permet que sa flotte soit mise en danger par des drones ukrainiens.

Il est inadmissible que des représentants du gouvernement allemands soient à ce point oublieux de l’histoire et nient le passé quand l’Allemagne était déjà une fois alliée à l’Ukraine et aux pays baltes — les pays avec lesquels nous sommes aujourd’hui indiciblement liés par l’OTAN et la haine de la Russie. Ce n’est pas Poutine qui a menacé d’utiliser des armes nucléaires, mais les États-Unis et l’Ukraine. Une constellation plus que dangereuse.

C’est pour moi un vrai cauchemar de penser que nous devrons bientôt perdre notre prospérité pour que l’Ukraine qui ne défend en rien « notre liberté », gagne la guerre ! Quelle folie ! Je ne suis pas la seule à voir que ma liberté est gravement menacée par la politique belliqueuse actuelle de l’Ukraine. On nous incommode avec des décrets d’austérité énergétique et des « décrets de gants de toilette ». Alors que selon beaucoup de politiciens allemands, l’Ukraine « devrait gagner » la guerre, il serait criminel de soutenir la Russie et non l’Ukraine qui refuse la paix ! On exige des citoyens allemands une soumission pour ainsi dire inconditionnelle – un sacrifice masochiste de leurs propres intérêts et de leur prospérité. C’est, bien sûr, le citoyen normal qui doit « renoncer », pas le Bundestag XXL !

 

Le soutien à l’Ukraine augmente de jour en jour de manière pathologique

Pourquoi ? Pour un pays avec des combattants nazis Azov et une image idéalisée de Bandera, un des pires fascistes des temps modernes, encore glorifié et vénéré de manière significative par l’ancien ambassadeur ukrainien dénigreur Melnyk. C’est une propagande haineuse – dans l’esprit d’un État corrompu, dirigé par un président cinglé qui abuse de sa judaïcité comme bannière pour obtenir le soutien de l’Occident.

Makeyev, l’ambassadeur ukrainien successeur de Melnyk, exige lui aussi que l’Allemagne n’accueille pas d’objecteurs de conscience russes. Il explique : « Ils sillonneraient plus tard les villes allemandes dans des défilés de voitures en brandissant les drapeaux de la Russie. Ils représenteraient un « risque pour la sécurité », non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour toutes les jeunes Ukrainiennes avec leurs enfants, qui devraient finalement se retrouver face à face avec ces hommes dans les centres d’accueil pour réfugiés ». «  Ce serait une erreur de l’Allemagne d’accueillir des déserteurs russes ». On a l’impression, depuis un certain temps,  que l’Ukraine détermine la politique allemande. Quelle évolution dangereuse !

Je n’arrive toujours pas à comprendre comment, du jour au lendemain, ce soutien partial pathologique à l’Ukraine a pu s’accroître à ce point.

 

Les citoyens allemands relégués au second plan des intérêts

Alors que les citoyens allemands sont relégués au second plan des intérêts, la propagande en appelle 24 heures sur 24 à l’amour de l’Allemagne pour l’Ukraine. Au premier rang se trouve maintenant le président fédéral allemand Steinmeier avec son « appel à tenir le coup », un discours plutôt à l’adresse de l’Ukraine qu’à celle de l’Allemagne. Ses propos semblent surtout servir à « se libérer » des relations diplomatiques passées avec la Russie. Ses comparaisons entre l’Allemagne et l’Ukraine étaient carrément obscènes. Ce monsieur, tout comme la coalition tricolore, n’agit pas dans l’intérêt des citoyens allemands, mais ce président fédéral place les intérêts de l’Ukraine au-dessus des nôtres, les citoyens. Il est scandaleux de se serrer la ceinture pour le pays le plus corrompu d’Europe et de réclamer l’appauvrissement complet des citoyens ! Des millions et des millions sont gaspillés pour l’Ukraine, alors qu’ils manquent ici pour les écoles, les universités et les hôpitaux….. Au passage : les victimes de l’inondation de l’Ahrtal attendent toujours de l’aide !

L’ère de la confrontation – comme le dit Steinmeier – est une confrontation délibérément déclenchée et dangereuse contre la Russie et dont la majorité des citoyens allemands ne veut pas. Nous voulons toujours être un pays de « bons voisins » et ne pas nous laisser entraîner dans des guerres. « Notre liberté » n’a pas été défendue dans l’Hindou Kouch, pas plus qu’elle ne l’est aujourd’hui en Ukraine ! Ce n’est pas la Russie qui est « le Mal », mais la stratégie transatlantique, planifiée de longue date, de guerre et de destruction de la Russie et d’affaiblissement de l’Europe et en particulier de l’Allemagne. Depuis des décennies déjà, les États-Unis ne voyaient pas d’un bon œil comment nos relations avec la Russie progressaient dans une atmosphère de voisinage quasi amical et comment l’amour pour les États-Unis diminuait. Les groupes de réflexions américains travaillaient continuellement à l’optimisation de leurs propres avantages économiques, à savoir « l’Amérique d’abord ».

 

Annalena Baerbock : une vassale des Etats-Unis par excellence

Tout d’un coup, l’Allemagne a dû se libérer de la dépendance russe pour atterrir dans la dépendance des États-Unis, criminels de guerre. Quel cauchemar ! Je pense avec nostalgie à la « dépendance » vis-à-vis de la Russie, qui a toujours été pour nous une partenaire fiable, ce que l’on ne peut pas attendre des vaines promesses, des contrats rompus à la guise des États-Unis et à leurs futures livraisons hors de prix. Nous sommes désormais pris à la gorge par les Etats-Unis qui ne sont intéressés ni par des relations de bon voisinage ni par un partenariat honnête, mais uniquement par leurs propres revendications de pouvoir et l’amélioration de leurs finances, ceci joint à une vassalité, en particulier de la part des Allemands sans force de caractère.

Cette politique nous conduit inévitablement à l’appauvrissement et à l’abandon total de nos propres intérêts. Je n’oublierai jamais la première visite minable  du chancelier Scholz aux États-Unis où le président américain Biden a clairement montré qui commande et déjà menacé que Nord Stream 2 ne serait jamais ouvert et qu’on l’empêcherait. Après cela, il devrait être évident qui est responsable de l’acte terroriste de sabotage des gazoducs dans la mer Baltique et de pouvoir répondre à la question « à qui cela profite-t-il ? ». Les vassaux allemands et les médias dominants peuvent bien se plier en deux autant qu’ils veulent et chercher le coupable chez « les Russes » !

Qui sait à quels chantages le chancelier allemand a encore été soumis en coulisses ? Le fait est que la coalition rouge-verte, dans sa haine contre de la Russie et son soutien aveugle à l’Ukraine, remplit ces consignes. À commencer par la ministre des Affaires étrangères Baerbock qui, dans sa haine pathologique de la Russie, n’a rien d’autre en tête, depuis le début de son mandat, que de « ruiner » la Russie et de faire de la politique étrangère allemande un désastre féministe.  Elle a réussi en si peu de temps, comme aucun de ses prédécesseurs n’y était arrivé auparavant, à transformer la politique étrangère allemande en une politique de guerre dangereuse avec un potentiel de destruction de la planète. J’ai rarement vu une femme aussi incompétente et dangereuse, impertinente et carrément bête et morveuse que Baerbock. Son prédécesseur au poste, le « ministre à cause d’Auschwitz » Maas, a déjà été une catastrophe. Mais ce que nous voyons maintenant, en plus de la haine contre la Russie, à savoir des attaques contre la Chine et l’Iran, est une politique nuisible et hostile qui nous cause des dommages supplémentaires. Baerbock est la vassale des Etats-Unis par excellence.

Tandis que l’on continue à répondre aux demandes insolentes d’armes et de milliards de l’Ukraine et que le combat se poursuit, le G7 et l’UE travaillent à un concept de reconstruction et à un plan Marshall pour l’Ukraine. En tant que citoyen et contribuable, on se demande ce qui s’est passé pour qu’ici d’innombrables citoyens en détresse doivent se contenter d’aumônes alors que les milliards coulent à flot en Ukraine.  Les réfugiés ukrainiens bénéficient d’un traitement de luxe en tant que réfugiés importants à statut spécial : ils n’ont pas besoin de déposer une demande d’asile, obtiennent un droit de séjour contrairement aux autres réfugiés, reçoivent l’allocation Hartz IV et ont immédiatement le droit de travailler. Alors que les communes se voient à la limite de leur capacité, on s’attend, après le million actuel, peut-être à un million de réfugiés ukrainiens supplémentaires. Une situation intenable ! Les autres réfugiés – notamment ceux des pays démantelés et détruits par les Etats-Unis et l’OTAN – ne peuvent que rêver d’un tel traitement de faveur : ils attendent souvent depuis des années leur droit de séjour et leur permis de travail, sans parler du regroupement familial. La ministre de l’Intérieur du SPD, Nancy Faeser, qui a des problèmes particuliers avec le Qatar, semble également avoir des problèmes avec les réfugiés qui ne viennent pas d’Ukraine. Elle veut absolument fermer la route des Balkans. Ces réfugiés sont traités à la dure, c’est-à-dire leur faire barrage, alors que pour les Ukrainiens, toutes les possibilités sont ouvertes.

 

Il est de plus en plus évident comment les nazis sont arrivés au pouvoir

Je n’aurais jamais cru qu’un gouvernement dirigé par le SPD puisse mener une politique aussi  nuisible et honteuse. Il est de plus en plus clair comment les nationaux-socialistes sont arrivés au pouvoir. Plus ce type de prise d’influence, de manipulation et de propagande d’État ciblées dure, mieux il atteint son but. Les Allemands se sont déjà fait avoir avec autant de crédulité et de stupidité. « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». (Bertolt Brecht)

Hinterlasse jetzt einen Kommentar

Kommentar hinterlassen

Entdecke mehr von Sicht vom Hochblauen

Jetzt abonnieren, um weiterzulesen und auf das gesamte Archiv zuzugreifen.

Weiterlesen